Le Royaume-Uni n’aurait pas dû tripler les frais universitaires

Suite à l’idée du gouvernement britannique de tripler les droits d’inscription dans les universités anglaises, les alertes se multiplient et crient à la mauvaise affaire ! En effet, depuis la rentrée de septembre 2012, les 124 universités d’Angleterre ont l’autorisation d’augmenter les frais d’inscription et les deux tiers, dont les plus réputées, ont d’ores et déjà fixé le montant au plafond maximum autorisé. L’inscription au sein de ces établissements scolaires est donc passée de 3 000 livres à 9 000 (environ 10 700 euros).

Simultanément, le gouvernement britannique a réduit de 40% ses subventions à ces universités. Il a aussi fait la promesse aux étudiants de faciliter l’accès à des prêts à taux avantageux d’une durée maximale de trente ans et garantis par l’Etat. Une fois diplômés et dans la vie active, les emprunteurs n’auront rien à rembourser tant que leur salaire ne dépasse pas les 21 000 livres par an. Si le revenu est supérieur, les mensualités ne doivent pas dépasser 9% de la paye. Par contre, si l’emprunteur gagne plus de 41 000 livres par an, le taux d’intérêt en vigueur est alors celui de l’inflation, majoré de 3 points.

En 2013, la dette des étudiants s’élevait à 46 milliards de livres et près de 3 millions d’étudiants honoraient leur remboursement sans problème. Avec cette nouvelle augmentation des frais de scolarité, un rapport du Comité de comptes publics indique que la dette atteindra les 200 milliards de livres d’ici 2040 pour 6,5 millions d’emprunteurs.

Cette augmentation des coûts d’inscription a fait monter dangereusement le taux d’impayés. La réforme, mise en place en 2010, prévoyait une hausse d’environ 28% à 30% d’impayés, mais le taux atteint aujourd’hui les 45% ce qui dépasse largement les prévisions déjà peu optimistes. Le seuil à ne pas franchir est un taux d’impayés de 48,6%. Une fois atteint, le gouvernement britannique perdra plus d’argent qu’avec son ancien système.

 

 


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