Cahuzac: l’exécutif en saurait-il plus que ce qu’ils annoncent ?

François Hollande et Jean-Marc Ayrault ont toujours nié avoir été au courant du compte en Suisse de l’ex ministre Jérôme Cahuzac. Mais est-ce la vérité ? A en croire certains, l’exécutif aurait voulu protégé le ministre de la finance…

« Quand et comment les membres du gouvernement ont commencé à s’apercevoir que Jérôme Cahuzac mentait? Qui les a informés et quelles ont été les réactions, les décisions prises par les ministres de l’Economie, de la Justice et de l’Intérieur », s’interroge Charles de Courson, député UDI et président de la commission d’enquête, qui réunit 30 députés de la majorité et de l’opposition.

Jérôme Cahuzac a menti avec fermeté devant les députés « Je n’ai pas, je n’ai jamais eu, de compte à l’étranger, ni maintenant, ni avant » avait-il dit.
François Hollande n’a pas fait appel aux services de renseignements ni à la DCRI pour comprendre et en savoir plus sur les comptes de Cahuzac ?

«Qui peut croire aujourd’hui que François Hollande et Jean-Marc Ayrault n’étaient au courant de rien?» s’est demandé Jean-François Copé.
Jérôme Cahuzac aurait-il été protégé par le gouvernement ? Certaines preuves tendent à confirmer cette thèse.
En effet, le Président de la République à demandé à Pierre Moscovici de contacter l’administration fiscale suisse. Un document sous le sceau du secret fiscal répond qu’aucune trace d’un compte UBS n’aurait été trouvé.

Pour Laurent Mauduit, co-fondateur de Mediapart, c’est une évidence : « Bien sûr que François Hollande savait ! Il le savait au moins dès lors qu’il y a l’information préliminaire qui est ouverte. Il a menti en disant qu’il l’avait découvert avec les aveux de Cahuzac », explique-t-il.

Quant au « Canard Enchaîné » du 27 mars, il affirmait également que l’Elysée disposait d’une note « depuis Noël », du ministère de l’Intérieur, disant que la fameuse bande sonore n’avait pas été « trafiquée », et que la voix était « proche de celle du ministre ».

Ce à quoi Manuel Valls répondait : « Vous pensez un seul instant que j’aurais demandé à la Direction centrale du renseignement intérieur de faire une enquête sur Jérôme Cahuzac ou sur la bande où sa voix était enregistrée ? Où sommes-nous ? C’est fini, cela ! » Et d’ajouter : « Dans un Etat de droit nous devons respecter les procédures. »

Comment est-ce possible de ne pas avoir de douter de la sincérité de Jérôme Cahuzac ? Les pouvoirs que détient François Hollande lui permettent de se renseigner sur ses ministres. Ne s’est-il vraiment pas renseigné à ce propos, peut-être a-t-il voulu étouffer l’affaire.

La commission d’enquête va tenter d’éclaircir les zones d’ombre qui flâne sur ces étranges relations.


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