Alcool : 1 adolescent sur 3 ivre à 15 ans

Plus d’un adolescent sur deux a déjà consommé de l’alcool avant d’entrer en sixième soit à l’âge de 10 ans. 

Une enquêtes en milieu scolaire publiée ce mardi dans le Bulletin épidémiologique hebdomadaire (BEH) montre que 59% des jeunes ont déjà consommé de l’alcool avant l’entrée en sixième, soit encore en primaire. Et 7% d’eux ont déjà expérimenté l’ivresse avant d’être collégiens.
Les jeunes adolescents sont beaucoup plus vulnérables, le cerveau étant plus fragile, le risque de dépendance précoce est alors beaucoup plus important.
En fait, le cerveau d’un enfant de 10 ans n’est pas arrivé à maturité. Dans ce cas, il est plus sensible aux propriétés de l’alcool, surtout aux caractères toxiques et additifs. Cela vaut également pour les drogues et le tabac. « La dépendance à l’alcool, c’est comme l’anglais, plus on commence tôt, mieux on l’apprend, malheureusement », résume le Dr Patrick Daimé, secrétaire général de l’Association nationale de prévention en alcoologie et addictologie.

Deux facteurs sont très important en terme de risque d’évaluation vers la dépendance : l’âge du début de consommation ainsi que la première ivresse. Et un jeune sur deux a consommé de l’alcool avant d’entrer au collège, un âge prématuré qui accélère la dépendance.
Le but des médecins : repérer le plus tôt possible des cas de dépendance, car celle-ci n’est pas encore physique, seulement comportementale. En fait, le besoin de boire est dû à une mauvaise habitude et non pas à un réel besoin.

Une autre étude BEH montre que les 15-24 ans représentent 17% des passages aux urgences pour intoxication éthylique aigüe. Aussi, les élèves de Première et Terminale avouent consommer de l’alcool jusqu’à 10 fois par mois. Une consommation excessive et dangereuse, qui peut mener à la dépendance.

Les médecins peuvent uniquement détecter ce risque d’addiction si le jeune recherche les sensations, le goût pour la prise de risque mais aussi selon son impulsivité et l’influence des pairs.
Quant aux messages de prévention, cancers et autres maladies, n’effraient pas cette jeune population qui ne se projette pas dans l’avenir. Le risque d’accident de la route, réussit, lui, à convaincre les adolescents de réduire leur consommation mais aussi de mieux se contrôler.


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