Iles grecques : l’UE propose leur mise aux enchères.

Les Grecs et les autres européens ont été révoltés par la proposition des émissaires de l’Union Européenne et du Fond Monétaire International (FMI) : et si la Grèce déplaçait les habitants des îles de moins de 150 âmes afin de vendre les terrains ?

Le ministre Grec des Affaires Maritimes, Kostas Mousouroulis, a repris cet étrange projet : selon lui, le fonctionnement d’une vingtaine d’îles majoritairement proches de la Turquie aurait un « coût trop élevé pour l’Etat » .

Ces propos ont suscité une telle indignation que l’ensemble du gouvernement a du s’empresser de les démentir.

Les Grecs, qui traversent depuis plusieurs années une période économique catastrophique, sont quasi « traumatisés » par la proposition de l’UE et du FMI.

L’avocat Christos Christopoulos expliquait au Point qu’elle évoque à la population héllène les transferts de population dans les années 1920. De nombreux Grecs qui avaient toujours vécu sur le territoire Turc avaient dû déménager suite à la défaite de leur pays dans le cadre de la guerre Greco-Turque de 1919-1922.

Il faut savoir que l’idée de l’UE et du FMI ne date pas vraiment d’hier. En 2010, un député Allemand avait déposé une idée qui avait déjà fait grand bruit : il suggérait de céder des îles grecques à des investisseurs privés, en mettant en place des baux de plusieurs dizaines d’années pour des montants de plusieurs millions d’euros.

Au lendemain de l’attribution du Prix Nobel de la Paix à l’Union Européenne, l’annonce de cette proposition est plutôt dérangeante. La vente de terrains et leurs exploitations privées permettraient-elles réellement à la Grèce de remonter la pente ? L’évacuation d’un millier d’âme vers le Péloponnèse ou de plus grandes îles est-elle une réelle solution pour résorber la dette ?

A n’en pas douter, en tout cas, la proposition des émissaires de l’Union Européenne et du FMI a ravivé d’anciennes blessures et fait naître de nouvelles craintes.

 

 


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