Iran: vers une guerre, ou vers une crise du pétrole?

« L’Iran déclenchera des actions préventives contre ses ennemis s’il juge ses intérêts nationaux menacés » a déclaré  mardi le numéro deux des forces armées iraniennes. La menace survient juste après que deux navires iraniens ont accosté les côtes de la Syrie, pour une mission de « formation » de la marine Syrienne, déclenchant l’inquiétude de l’ensemble de la communauté internationale. La tension n’a jamais été aussi élevée dans le Golfe Persique.

« Si nous avons le sentiment que nos ennemis veulent mettre en danger nos intérêts nationaux, et qu’ils ont l’intention de le faire, notre stratégie consistera désormais à agir sans attendre qu’ils soient passés à l’acte » a prévenu Mohamed Hegazi. Le secrétaire américain à la Défense, Leon Panetta, avait récemment jugé crédible l’hypothèse d’une opération militaire israélienne contre les installations nucléaires iraniennes, dès le mois d’avril.

Mais ce n’est pas tout: l’Iran menace également de fermer le détroit d’Ormuz, par lequel passe près d’un tiers du brut mondial transporté par mer. Dimanche, Téhéran avait stoppé ses ventes de pétrole en direction de la France et de la Grande-Bretagne, et aujourd’hui, ce ne sont pas moins de six pays européens qui sont visés, parmi lesquels l’Allemagne, l’Italie, l’Espagne, le Portugal, les Pays-Bas, et même la Grèce.

La décision a tout de représailles, et fait suite à la décision prise par l’Union Européenne le 23 janvier dernier, de mettre les importations de brut en provenance d’Iran sous un embargo, qui doit entrer en vigueur dès le 1er juillet 2012. Selon l’agence gouvernementale américaine d’information sur l’énergie (EIA), l’Iran détient les quatrièmes réserves les plus importantes de la planète. Les prix du pétrole ont déjà grimpé lundi, pour atteindre leur plus haut niveau depuis neuf mois, montant parfois jusqu’à 121,15 dollars le baril.

 


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