Deux sans trois pour Olivier Besancenot

« Jamais deux sans trois », dit le célèbre proverbe. Pourtant, Olivier Besancenot a annoncé hier dans une lettre qu’il ne se présentera pas aux élections présidentielles pour la troisième fois en tant que candidat de l’extrême gauche. Il ne veut pas que son parti soit personnifié.

Coup dur pour le Nouveau Parti anticapitaliste. Olivier Besancenot, son leader le plus charismatique, ne se présentera pas aux élections présidentielles de 2012. Le facteur de Neuilly l’a annoncé hier dans une – longue – lettre adressée aux militants du NPA, dans laquelle il répète ce qu’il a toujours dit : ne pas « être le candidat éternel de l’extrême gauche. » A 37 ans, le porte-parole du parti successeur de la Ligue communiste révolutionnaire (LCR) voudrait plus de temps pour « sa vie personnelle », selon un proche cité par Le Parisien. Mais c’est surtout la lassitude qui a eu raison des dernières motivations du postier.

Aux élections présidentielles de 2002 et 2007, alors sous la bannière de la LCR, Besancenot n’avait obtenu respectivement que 4,25% et 4,08%. Deux échecs, en plus de ceux aux élections européennes et régionales, qui ont démotivé l’homme politique ainsi que les adhérant : le NPA compte aujourd’hui 6 000 militants, soit un tiers de moins qu’à sa création en 2009. En abandonnant la course à la présidentielle 2012, Besancenot veut relancer l’avenir du Nouveau Parti anticapitaliste et éviter un « syndrome Arlette Laguiller » comme c’est le cas à Lutte ouvrière. Autrement dit : ne pas être la seule figure du parti, ne pas se présenter six fois de suite aux présidentielles et éviter que son successeur peine à faire oublier son retrait.

Ainsi, en mars 2011, la direction du NPA avait nommé deux remplaçantes à Besancenot au poste de porte-parole : Myriam Martin et Christine Poupin. C’est vraisemblablement l’une d’elles qui portera le drapeau – rouge, évidemment – du NPA l’année prochaine. Les militants valideront le choix le 24 juin. Sans oublier que le NPA pourrait s’allier avec le Front de gauche au lieu de faire cavalier seul.

Même si le facteur de Neuilly n’est pas candidat, il ne se retire pas pour autant de la vie politique et s’investira dans la campagne du candidat anticapitaliste. « Le combat continue », a-t-il indiqué par SMS au Parisien.


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