Clearstream: Réponse le 28 janvier

Le mois de procès de l’affaire Clearstream s’est terminé vendredi. Après les plaidoiries, les réquisitions du parquet sont étudiées par le tribunal correctionnel de Paris. La décision sera rendue publique le 28 janvier et scellera une affaire où aucune vérité ne se dégage.

Clearstream a fait les grands titres des journaux pendant un mois. Dominique de Villepin gesticulant autant que possible dès qu’une caméra pointait son nez. L’ancien premier ministre n’a jamais changé de ligne directrice. Il ne savait rien et ne serait que victime de la colère de son ennemi, Nicolas Sarkozy. Peut-être. Mais ce n’est pas le procès terminé vendredi qui a donné plus ou moins d’éléments. Oscillant entre le Vaudeville et le carrément burlesque, le tribunal correctionnel de Paris a été la scène de professionnels du verbe. En outre, personne n’a cédé. Les versions, pourtant contradictoires, ont toutes été maintenues sans qu’une d’elles puisse réellement sortir du lot. Du coup, les réquisitions n’ont rien de celles d’une énorme manipulation. Le parquet a ainsi requis une peine de 18 mois avec sursis et une amende de 45 000 euros contre Dominique de Villepin. Mais le plus fautif selon le parquet est Jean-Louis Gergorin. L’ancien vice-président d’EADS encourt trois ans de prison dont un an et demi avec sursis et une amende de 45 000 euros. Le vice-procureur Romain Victor déclarant que « la dénonciation est son oeuvre et il a obéi à un plan qui ne doit rien au hasard (…) Jean-Louis Gergorin s’est moqué de la justice. » L’autre protagoniste risquant gros est d’ailleurs l’accusé de la défense de Gergorin: Imad Lahoud. Le « complice intéressé » est la première personne à s’être procuré les fichiers bancaires et à les avoir falsifiés. Surtout, le parquet ne lui fait plus du tout confiance: « Plus personne ne le croît. Sa propension au mensonge est tellement énorme« , explique Romain Victor.

 

La décision finale pour le 28 janvier

 

C’en est donc terminé des envolées lyriques des hommes en robe. Désormais, l’affaire est en délibéré. Le président de l’audience, Dominique Pauthe, et ses deux assesseuses sont donc à l’étude pour trancher cette affaire bien floue. La difficulté de la décision concernant Dominique de Villlepin réside en l’énoncé de sa faute: « dénonciation calomnieuse. » Pour prononcer une condamnation, les magistrats doivent en effet être certains que l’accusé savait à 100% qu’il s’agissait de mensonges. En aucun cas, le tribunal ne doit suivre les réquisitions du parquet. Les réquisitions peuvent donc être totalement ignorées. 


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