Les nouveaux Judas

Judas, quand il y en a un ça va…c’est quand il y en a beaucoup qu’il y a des problèmes.
Mensonges, démentis, compromissions confortables…Les membres du gouvernement multiplient les félonies au détriment d’une probité à laquelle plus personne ne croit.

Prenons cette semaine : plusieurs de nos hommes politiques sont jugés dans l’affaire Clearstream ; Frédéric Mitterrand, après avoir défendu la chanson misogyne « Sale pute » du rappeur Orelsan, vilipende cette semaine « J’ai 40 meufs » de Morsay et Jean Sarkozy ment par omission sur ses notes (voir Rue 89).
Un exercice virtuose de retournement de veste…toujours du bon côté.

Dernier en date et pas en reste : Eric Besson a déclaré à Libération mardi qu’aucun vol charter ne partirait dans la journée. Or dans la nuit de mardi à mercredi, il a affrété un avion à destination de Kaboul avec à son bord, trois immigrés clandestins afghans interpelés lors du démantèlement de la jungle de Calais fin septembre.
Le ministre de l’immigration, déniant le droit d’asile du sol français, renvoie ces trois hommes en affirmant qu’il « n’y a pas de risque pour eux ». Mais alors, qu’est ce qui peut exhorter des hommes à faire des milliers de kilomètres, souvent à pied, en mettant en péril leur vie si ce n’est pour fuir « un risque » ?

Il existait pourtant d’autres solutions : répartir les trois ressortissants afghans entre les pays de l’Union Européenne, leur accorder le statut de réfugiés politiques ou encore leur proposer de repartir volontairement avec un pécule.

L’homme qui fait des doigts d’honneur aux journalistes de Canal Plus en souriant a-t-il dépassé les limites de la provocation ?


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