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Université : vers un accès sélectif

Désormais, aller à la fac ne sera sans doute plus aussi simple qu’avant ! Jeudi dernier, les principaux acteurs de l’enseignement supérieur ont en effet remis un rapport à la ministre Frédérique Vidal, visant à mettre en place un accès sélectif à l’ université.

 

Après plus de trois mois de discussion, les représentants de l’enseignement supérieur français se sont réunis afin de rédiger un rapport présentant leurs propositions quant à la réforme d’accès à l’université. Une réforme sonnant la fin du logiciel Admission Post Bac, très critiqué depuis sa mise en route. Fini le tirage au sort pour les lycéens et les nombreux ratés du portail APB ! Désormais, les futurs étudiants seront… sélectionnés. C’est du moins l’une des propositions faites à la ministre de l’Enseignement supérieur, qui tranchera début novembre. Les lycéens en sauront donc plus sur leur avenir proche après les vacances de la Toussaint !

 

Un accès sélectif à l’ université pour les filières en tension

 

Le but de la manœuvre ? Faire en sorte que « l’on arrête de faire croire à tout le monde que l’ université est la solution pour tout le monde », déclarait le président Macron en août dernier. « On veut mieux orienter, mieux accompagner », ajoutait le ministère en septembre. Dans cette optique, et afin de désengorger les filières en tension, le rapport issu de la concertation propose 4 principales options :

 

  1. Ne rien changer à la situation actuelle. Les bacheliers auraient donc toujours un accès libre à l’ université, sans avis ni recommandation. « Un mythe égalitaire, qui fabrique une sélection par l’échec », selon le président de l’université Paris-Descartes.

 

  1. Offrir un accès libre aux formations mais avec avis et recommandations. Le profil de l’élève et les attendus de la formation entreraient également en compte. Une option qui s’appliquerait aux filières n’ayant pas de problème de place.

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  1. Dans le cas où l’étudiant(e) n’aurait pas les prérequis correspondant à la formation choisie, il lui faudrait suivre une « prescription pédagogique » pour se mettre à niveau. Une option valable uniquement pour les filières sans problème de place.

 

  1. Concernant les filières sélectives (DUT, BTS…) et les filières universitaires en tension (droit, médecine, STAPS et psycho), l’accès sera sélectif. Entreront en jeu le niveau scolaire, les prérequis et les matières étudiées. Un élève n’ayant jamais suivi de cours de biologie pourra se voir refuser une place en médecine, mais sera par exemple orienté vers une autre filière ou un BTS qui lui conviendrait mieux.

 

 

Une question de profil

 

Si la prise en compte du profil du futur étudiant était déjà chose courante dans les filières sélectives, cela va donc potentiellement s’étendre à la 1ère année de licence, toutes formations confondues. En plus des quatre options précédemment citées, le rapport suggère également de tenir compte de l’avis des conseils de classe. L’orientation des bacheliers serait ainsi revue et corrigée, pour être davantage personnalisée. Si pour l’instant, tout n’est qu’hypothèses et spéculations, les choses devraient être plus claires à la rentrée prochaine. En effet, c’est au retour des vacances de la Toussaint que la ministre de l’Enseignement supérieur doit se prononcer. Affaire à suivre !


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