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Orientation post-bac : ce que veulent les lycéens

Alors que la colère gronde chez les lycéens concernant la réforme du BAC et Parcoursup, le ministère de l’Enseignement Supérieur vient de publier une note d’information concernant les filières et les académies les plus attractives lors de l’ orientation post-bac.

 

Elaborée à partir des souhaits formulés en 2015 (sur APB donc), cette analyse montre que les vœux des futurs bacheliers restent largement déterminés par leur filière, leur niveau mais aussi et surtout, l’offre locale. Sans trop de surprise, l’université, plébiscitée à 40%, reste le premier choix de la majorité des élèves. Viennent ensuite les STS (Sections de techniciens supérieurs) avec 30%, les classes préparatoires aux grandes écoles (10%) et enfin, les écoles d’ingénieurs (4%).

 

Une orientation post-bac différente selon les académies

 

Si l’université arrive en tête des premiers vœux des « néo-bacheliers », le choix de la filière diffère fortement selon les académies d’origine. Les lycéens parisiens, par exemple, s’orientent davantage vers le droit et les filières d’économie, quand les étudiants corses préfèrent les études de LLA et SHS. Une orientation post-bac qui, selon l’étude, s’explique « avant tout par la série du baccalauréat et le niveau scolaire. Ainsi, pour les académies de Paris et de Versailles, le choix d’une CPGE représente respectivement 20% et 14% des premiers vœux contre 10% au niveau national. Ce sont aussi les académies où on trouve une proportion de bacheliers généraux plus élevée qu’ailleurs. »

 

On peut également y lire que 14% des lycéens parisiens obtiennent une mention très bien au baccalauréat, soit 6% de plus que la moyenne nationale. Un facteur supplémentaire dans le choix d’orientation, les élèves ayant une mention étant plus enclins à poursuivre vers une CPGE que les autres. Derniers point à prendre en compte : les clivages sociaux. À Paris, 54% des bacheliers sont effectivement issus d’une famille « très favorisée », contre 30% ailleurs. Les filières technologiques et professionnelles y sont donc bien moins demandées qu’en province par exemple. À l’inverse, les régions du Grand-Est, d’outre-mer, de Normandie ou encore des Hauts-de-France se tournent davantage vers les STS.

 

Quid de l’offre locale ?

 

Les disparités des demandes s’expliquent également par l’offre locale de formation. Plus les élèves ont le choix, plus ils vont avoir tendance à aller vers des filières dites « prestigieuses ». À contrario, si l’offre locale n’est que très minime, les futurs étudiants n’ont d’autre option que de s’en contenter. Prenons en exemple les DROM qui, moins bien dotés en universités, voient les élèves placer les BTS en premier vœu à 43%. En effet, peu sont ceux qui décident de sauter le pas en s’inscrivant dans une autre académie…

 

En moyenne, seulement 27% des néo-bacheliers formulent un premier vœu pour changer d’académie. Une décision qui, bien qu’elle permette de trouver des spécialités particulières, n’est pas facile à prendre ! 80% de ces demandes se font donc entre académies limitrophes. Une statistique prouvant que la plupart des jeunes sont frileux à l’idée de bouger trop loin de chez eux. Par souci d’économies, très certainement…


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