Bac +5 : Tout savoir sur les Masters

Vous venez d’obtenir votre Licence et vous vous laisseriez bien tenter par un Master seulement… Seulement voilà, vous êtes complétement perdu, noyé sous les flots de domaines, de type de cursus et de spécialités possibles en empruntant cette voie. Et vous tournez en rond sans savoir si cette filière est vraiment faite pour vous, si elle correspond à vos projets d’avenir…

Pas de panique, Planète campus vous sort la tête de l’eau et répond à vos questions. Qu’est ce qu’un master ? Pourquoi emprunter ce crursus ? Comment choisir entre professionnel et recherche ? Est-ce un diplôme valorisant sur le marché de l’emploi ? Voici un petit guide qui vous permettra d’y voir plus clair, un peu comme une bouée de sauvetage au beau milieu de l’océan des masters.

Pour commencer, qu’est ce qu’un Master ?

Depuis la mise en place du dispositif LMD (Licence, Master, Doctorat), le master est un grade universitaire qui correspond à un niveau bac + 5. La formation dure deux ans : ce qu’on appelait auparavant la maîtrise correspond au master 1. Il est suivi par un master 2 (qui, lui, correspond aux anciens DEA et DESS). Et grâce à cette nouvelle organisation des diplômes universitaires français, le master s’est taillé une place de choix dans le champs de l’enseignement supérieur.

Actuellement, il couvre plus de 2 500 spécialités professionnelles, plus de 1 300 en recherche, sans compter les 1 800 masters indifférenciés. Suite logique de la Licence générale (BAC+3), le master couvre de très larges domaines de compétences: sciences humaines et sociales (EDNH, Epeige…), lettres, art (Ecole de Condé, Ecole supérieure d’art Françoise Conte…), sciences (Ensia…), commerce (ESGCI, AMOS Sport business school…), gestion (ESG Management school,…), finance (ESGF…), technologies… Il ne vous sera pas difficile de trouver chaussure à votre pied vu le nombre de possibilités que vous aurez en choisissant la voie du master.

Pour les étudiants titulaires d’une licence et qui prolongent leurs études dans la même filière, l’accès au master 1 est acquis de droit. Mais l’entrée en master de niveau 2 est souvent sélective. Le plus souvent, le master se décline sous deux aspects distincts: le master professionnel et le master de recherche. Le premier doit préparer l’étudiant à être opérationnel au sein d’une entreprise et le second implique une finalité de recherche via un doctorat. Mais actuellement, les universités préfèrent éviter une trop grosse différence entre les deux masters et permettent aux étudiants, grâce aux parcours ouverts, de changer d’orientation selon les compétences qu’ils se découvrent lors des stage notamment. Ainsi, ils se dirigeront plus naturellement vers la recherche ou le marché de l’emploi.

Pourquoi faire un Master professionnel ?

Avec une licence universitaire, il est difficilement possible d’intégrer immédiatement la vie active car le contenu de ce premier cycle est très théorique et n’a pas pour objectif de former à un métier. Poursuivre ses études avec un Master pro permet donc de se spécialiser dans un premier temps mais surtout de se professionnaliser. Cette expérience s’obtient au fil des stages ou alors en passant par un cursus en alternance. En sachant que l’accès à certaines formations ou métier est soumis à l’obtention d’un master 1 ou 2, obtenir en parallèle une professionnalisation tout en participant à des travaux de recherche est un véritable atout sur le marché du travail. Le master professionnel offre une formation complète et reconnue qui facilite l’emploi.

Le Master Recherche : la thèse ou l’emploi ?

En règle générale le Master de recherche implique une orientation professionnelle dirigée vers l’enseignement ou la recherche. Mais pas exclusivement, détrompez-vous puisque ce type de formation implique l’autonomie, un esprit d’initiative et une capacité d’analyse et de synthèse supérieurs. Des atouts très utiles et valorisés dans le monde concurrentiel du travail. Et pour poursuivre logiquement votre parcours en thèse il faudra passer par une école doctorale qui mènera vers un Bac +8. Beaucoup de diplômés s’engagent dans des organismes publics (comme par exemple le CNRS), parapublics ou privés (recherche appliquée, recherche fondamentale) en France, mais aussi souvent à l’étranger.

Abréviations et types de masters, au secours !

Aujourd’hui, on différencie les masters selon leur finalité : master professionnel ou master recherche. Mais il existe cependant une quantité de masters qui ne correspondent à aucun de ces profils. Ils représentent des spécialités, souvent de haut niveau ou des spécificités du cursus ou du diplôme différentes selon les écoles, de quoi ne pas s’y retrouver. Voici une liste qui vous permettra de ne plus vous noyer dans les abréviations et de savoir (enfin) de quoi on vous parle !

Le MSc : Master of science, c’est une spécialisation scientifique de haut niveau pouvant s’apparenter à un DEA.
Le MBA : Master of business administration, il s’agit d’une formation de haut niveau en management à vocation professionnelle.
Le DNM : Diplôme national de master, qui est délivré par le ministère de l’éducation nationale français. Seuls certains masters bénéficient du DNM, les autres sont des diplômes d’établissements homologués.
Le MSc-Mastère : C’est un master habilité par la Conférence des Grandes Écoles, de niveau Bac+5.
Le MS ou Mastère Spécialisé : diplôme préparé en 1 an après un master. Donc un post-master, équivalent à Bac+6. Ces diplômes, fortement spécialisés, sont accrédités par la Conférence des Grandes Écoles.
Le diplôme N + i : N + i signifient « national » et « international ». Il s’agit d’un cursus aménagé pour que les étudiants étrangers puissent obtenir un diplôme d’ingénieur français en 2 ans.
Le diplôme d’ingénieur : Les formations françaises ingénieurs ont excellente réputation et sont considérées comme les meilleurs masters dans le domaine scientifique et technique.
Le Master par alternance : C’est un mode de formation qui alterne des périodes en cours et des périodes en entreprises, sur une durée de 2 ans. L’élève cumule deux statuts, celui d’étudiant et celui de salarié.
Le double diplôme international : C’est l’obtention de deux diplômes de master, l’un en France, l’autre à l’étranger, pendant la même période : diplôme de l’ESA et MSc de l’université étrangère.

Qu’est-ce que la Conférence des Grandes Écoles ?
Il s’agit d’une association regroupant des Écoles d’ingénieurs, et un tiers des écoles de commerce, reconnues par l’État et délivrant un diplôme national de niveau Bac +5.

Quand le Master devient obligatoire

Il est rare dans le système éducatif français de ne trouver qu’une voie à suivre pour parvenir à travailler dans un domaine. Seulement il existe certains corps de métiers ou l’obtention d’un diplôme de master est une condition prérequise pour y accéder, comme les métiers de l’enseignement notamment. Les étudiants qui se destinent au métier de prof, doivent effectivement obtenir un Master en plus de leur concours (CAPES, CRPE, CAPLP…)

Le droit, le commerce, ou encore les études scientifiques d’ingénieurs nécessitent aussi actuellement un niveau master minimum pour accéder à des fonctions importantes en vue de la concurrence sur le marché du travail. En règle générale, il est rare que l’obtention d’un master soit perçue comme une surqualification à condition d’avoir aussi une dimension professionnelle dans son CV. Le master reste un diplôme valorisé dans des domaines très variés.

Oui mais du coup, comment choisir ?

Une fois arrivé au niveau master, c’est le moment de se décider sur son avenir professionnel. Et les possibilités semblent infinies quand on sait que les masters peuvent se cumuler et s’enchaîner sans limite. Le danger de ce type de cursus est un CV trop scolaire qui vous catégorisera aux yeux des entreprises comme un éternel étudiant. La première chose à faire, avant de chercher désespérément le meilleur master fait pour vous, est de faire le point sur vos attentes. Pour faire ce choix, il faut rester cohérent avec votre projet professionnel, même si ce dernier peut toujours changer en cours de parcours, et être guidé par un besoin de compétence qui s’accorde avec vos objectifs.

Une méthodologie universelle n’existe pas, mais posez-vous simplement les bonnes questions. Vous aimez la théorie ou les travaux pratiques? Travaillez-vous mieux seul ou en groupe? Quelles matières vous intéressent? Ne vous fiez pas simplement à vos résultats mais plutôt à ce qui vous plaît d’étudier dans votre filière. Interrogez-vous sur les types de débouchés professionnels. Et restez professionnellement actif, faites des stages ou encore informez-vous dans les salons étudiants. Une fois que vous aurez choisit le type de master et le domaine d’étude qui vous correspondent, il faudra alors choisir parmi toutes les propositions concurrentes.

Pour sélectionner une formation particulière, intéressez-vous en premier lieu à son contenu (programme, volume horaire, centre de recherche, professeurs…). L’environnement culturel, matériel et pédagogique est aussi un facteur décisif (Qui va me former ? Le matériel est-il performant ? Quelles autres spécialisations sont proposées ?)  Vérifiez aussi la reconnaissance et la notoriété de l’établissement (Reconnaissance académique ? Professionnelle ? Diplôme reconnu par l’Etat ? Vous pouvez vous appuyer sur des classements de masters). Ayez toujours une longueur d’avance et demandez-vous quels liens professionnels votre formation pourra vous apporter (Mise en relation avec des professionnels ? Niveau de salaire de sortie moyen ? Propose t-elle assez de stage ?). L’aspect international est aussi à prendre en compte (Combien de langues ? La pratique est-elle assez développée ? Professeurs étrangers? Possibilités d’échanges Erasmus ?). Il faut penser au rythme de la formation (continue ou non ?), au critère géographique et enfin à son coût (est-ce vraiment un investissement à long terme ?) car le prix d’une année dans certaines écoles peu parfois freiner les candidatures.

Et c’est la que la bataille universités/grandes écoles commence. La question ne se pose pas dans tous les domaines, les lettres et médecine par exemple, sont l’apanage des universités. Le commerce ou les sciences par contre se retrouvent dans les deux secteurs: le privé des grandes écoles et le public des universités. Les moyens des écoles spécialisées font souvent de l’ombre aux universités qui, pour contrer le phénomène, ouvrent de plus en plus de masters spécialisés. Mais en règle générale, les experts de l’orientation et de l’éducation expliquent que les « très » grandes écoles apportent à leurs titulaires un avantage déterminant sur le marché de l’emploi. Les grands groupes tels que C3 alternance, les écoles du groupe IONIS ou encore du groupe IGS présentent aussi par exemple de nombreux avantages: un large choix d’orientation, une vision nouvelle et jeune tournée vers l’étranger, des enseignements innovants, des promesses d’embauches… Les spécialistes de l’éducation émettent cependant plus de doutes concernant les « moins » grandes écoles qui, sans savoir faire de recherche, sont parfois beaucoup plus chères que l’université qui possède des qualités non négligeables et parfois même dans certain cas supérieures.

 

 


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