Interview: L’experience de Selim parti en séjour au Canada

Selim Mouslim est un étudiant qui est parti pendant une année au Canada (Vancouver) pour perfectionner son anglais et découvrir de nouveaux horizons. Il a d’abord suivi pendant trois mois des cours d’anglais et ensuite il s’est trouvé différents petits boulots pour financer son séjour. Découvrez son expérience dans cette interview:

 Bonjour Selim, tout d’abord, pour qu’elles raisons voulais-tu faire un séjour à l’étranger?

Pour commencer, j’adore voyager et découvrir de nouveaux pays avec tout ce qui va avec. Ensuite je n’avais pas eu la chance de faire un Erasmus durant mes études universitaires. Je voulais absolument partir de chez moi et prendre un petit break avant de commencer la vie active. Le Canada me semblait être la destination parfaite et à mon avis, l’immersion est le meilleur moyen d’apprendre une langue.

 Quelles ont été les démarches afin d’organiser ton séjour? 

Il y avait énormément de choses à faire. J’ai du choisir entre le Canada et l’Australie, ce qui n’est pas un choix facile mais au final je suis content d’avoir opté pour le Canada. Le plus difficile était d’obtenir les documents pour le PVT au Canada. Ce sont des démarches qui prennent beaucoup de temps et qui nécessitent une attention particulière. 

Est-ce que quelqu’un t’a aidé, est-ce que tu es parti avec un organisme?

Oui je suis parti avec Information Planet qui a un bureau à Bruxelles. Ils m’ont énormément aidé pour toutes les démarches administratives, surtout pour obtenir le visa canadien, ce qui n’est pas toujours facile car ils sont limités. Ils m’ont aidé pour trouver un logement, pour l’assurance et ils m’ont donné beaucoup de conseils, notamment pour le choix de l’école de langue. J’en profite d’ailleurs pour les remercier. 

Raconte un peu ton séjour, as-tu fais beaucoup de rencontres?

J’ai été pendant les trois premiers mois dans une école de langue qui s’appelle ILAC, que Information Planet m’avait conseillé. C’était vraiment génial. Tu n’as pas vraiment l’impression d’être à l’école parce que tout tourne autour de jeux. Les méthodes d’apprentissages sont très différentes ici qu’au Canada. On s’amuse tout le temps, même si on apprend du vocabulaire ou de la grammaire. Comme les classes sont très petites il y a aussi une très bonne entente entre les professeurs et les étudiants. A l’école il est interdit de parler sa langue maternelle, et pour bien souligner cette règle, ils infligent des punitions. Si tu parlais français on te forçait à chanter une chanson en anglais devant toute la classe. Un autre point fort à ILAC était qu’il y avait des étudiants venus des quatre coins du monde. Avant de venir j’avais peut être quelques préjugés envers les asiatiques, mais j’ai rencontré énormément de philippins, taïwanais, japonais et autres et j’ai beaucoup appris sur leurs cultures. 

Pour ce qui est du logement, j’ai d’abord été dans une auberge de jeunesse parce que je cherchais un côté plus aventureux. Je ne regrette pas ce choix parce qu’il m’a permis de rencontrer beaucoup d’autres jeunes. Après quelque temps j’ai loué un appartement.

Après l’école de langue j’ai fait toute sorte de petits boulots. J’ai notamment travaillé pour une équipe de hockey en tant que « runner », ce qui est à peu près la même chose qu’un serveur. Cela ma permis de pouvoir assister aux match gratuitement. Le hockey c’est comme une religion pour les canadiens. Il y avait d’ailleurs pas mal de gens qui étaient jaloux de mon job. J’ai aussi fait d’autres boulots comme peindre les maisons avec d’autres jeunes canadiens. C’était sympa parce que je pouvais ainsi approfondir mon anglais. 

Maintenant tout n’était pas parfait non plus. J’ai ressenti quand même un petit mal du pays. La famille et les amis me manquaient. J’ai surtout remarqué cela pour les fêtes de fin d’année que je passe normalement avec mon entourage proche. Au Canada, je n’étais pas seul mais ce n’était pas la même chose. 

Quelle chose t’a le plus surpris? 

La gentillesse des gens. C’est incroyable comment les gens sont polis au Canada. Déjà après une semaine, je voulais entrer dans un bâtiment où deux hommes tenaient tous les deux la porte pour que l’autre puisse passer. Vu que personne ne se décidait à entrer j’ai pris les devants et je suis passé devant les deux hommes. A leur regard je pouvais juger qu’ils trouvaient cela très impoli. En même temps, je venais d’arriver et je n’avais pas encore eu le temps de bien imprégner la culture canadienne. 

Quels conseils peux-tu donner aux étudiants qui partent au Canada?

S’ils ont le choix entre Vancouver et Toronto, qu’ils prennent Vancouver (rit). Non sérieusement, j’ai visité les deux villes et Vancouver est tout simplement incroyable. Déjà il faut oublier le préjugé que au Canada il fait tout le temps froid. Même si récemment on a entendu beaucoup sur les vagues de froid au Canada, en été il peut faire très chaud aussi. Ensuite je conseille tout simplement à tous de partir vivre une experience comme je l’ai faite. Ca te change complètement. Etre à 10.000 km de chez papa et maman avec neuf heures de décalage horaire (ce qui ne facilite pas la communication avec les amis restés en Belgique), te rends très indépendant. Tu dois tout faire tout seul: trouver un logement, faire la cuisine,… J’ai déjà habité en collocation à Bruxelles mais la c’est quand même tout à fait différent. 

Quels sont les principales différences entre la Belgique et le Canada? 

L’accueil. Les gens au Canada sont tellement sympathiques. Si tu sors un plan de la ville par exemple, il y a tout de suite quelqu’un qui vient pour te demander ou tu veux aller. Tu n’as même pas besoin de demander. Et, ce qui est bien, c’est qu’à force d’être entouré de gens comme ca tu deviens comme eux. Après deux mois, c’est moi qui allais vers les gens pour les aider. En Belgique c’est différent. J’ai le sentiment que les gens sont plus égoïstes.

Pour finir, si tu devais décrire le Canada en trois mots?  

Nature, Entraide, Multiculturel

 


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