Formation sur les métiers du luxe

Le luxe fait rêver. Le luxe se porte bien, malgré la crise. Le luxe – c’est un comble ! – a tendance à se démocratiser de plus en plus. Bref, le luxe est un secteur porteur, dont beaucoup de jeunes rêvent. Voici quelques clés, quelques pistes, quelques conseils pour ceux qui souhaitent s’y engager.

Données chiffrées

Les métiers du luxe font vivre actuellement plus de 115 000 personnes en France, tous corps de métier confondus. Notre pays compte 75 maisons de luxe dans différents domaines (la haute-couture, les arts de la table, la maroquinerie, la parfumerie, l’édition, la viticulture, l’hôtellerie, la gastronomie, etc.) qui, à elles seules, représentent un quart du luxe mondial (22,4 milliards de chiffre d’affaires annuel).

Selon le rapport 2009 du Comité Colbert, 69 % des Européens pensent que l’industrie du luxe joue un rôle important en ce qui concerne l’emploi en Europe (sondage effectué par TNS Sofres en septembre 2009). 76 % estiment ce rôle important en matière de prestige et d’attractivité des centres-villes et 73 % en matière de rayonnement culturel de l’Europe dans le monde. « Qualité » (44 %), « prix » (43 %) et « marque » (35 %) sont les termes qui définissent le mieux l’industrie du luxe.

Des corps de métier divers et variés

Vouloir travailler dans le luxe, ce n’est pas choisir un métier, c’est choisir un environnement professionnel. Et cet environnement professionnel se divise en dix spécialités bien distinctes, à l’intérieur desquelles se trouveront plusieurs corps de métier divisés en deux parties : les métiers en amont et les métiers en aval.

Les dix spécialités sont les suivantes : l’Argent et le Bronze, la Couture et la Mode, le Cristal, le Cuir, l’Edition et la Décoration, la Faïence et la Porcelaine, l’Hôtellerie et la Gastronomie, l’Or et les Matières Précieuses, le Parfum et la Vigne.

Parmi ces spécialités, il y a les métiers en amont (la conception, la fabrication, l’artisanat, etc.) et les métiers en aval (le marketing, la vente, la communication, etc.)

Chacun peut donc y trouver son compte : les métiers du luxe sont très variés et sont faits autant pour les manuels que pour les cérébraux, autant pour les vendeurs que pour les amoureux des langues, autant pour les communicants que pour ceux qui préfèrent rester dans l’ombre.

Les formations

Le milieu du luxe est un milieu extrêmement exigeant, que ce soit dans la création d’un bijou ou dans l’accueil d’un hôtel : il n’y a pas tellement de place pour les autodidactes, et les personnes qui manquent de rigueur et de professionnalisme ne font pas long feu. Il est donc très important de bien se former au métier auquel on se destine.

Attention cependant : c’est un secteur qui vend du rêve. Donc il fait rêver (même si la réalité du monde du travail est la même que pour n’importe quel autre secteur). Donc des personnes mal intentionnées profitent des illusions de la jeunesse pour créer des formations bidons. Renseignez-vous bien avant de vous inscrire quelque part : faites des recherches sur Internet, discutez sur des forums, servez-vous des réseaux sociaux type Facebook ou Twitter pour échanger avec d’anciens élèves, allez aux portes ouvertes, etc.

Il serait bien sûr impossible de faire une liste complète de tous les diplômes et de toutes les formations dédiés aux métiers du luxe ici. Cependant, nous pouvons vous donner quelques pistes.

En ce qui concerne les formations publiques, le Master 2 Gestion des métiers du Design et du Luxe de Marne-la-Vallée est assez réputé. Il faut déjà avoir un bac + 4 de préférence dans le domaine qui vous intéresse (cette cinquième année est une continuation de cursus, pas l’apprentissage express d’un métier), l’entrée se fait sur dossier, puis sur entretien. Il est possible de le suivre en apprentissage, en formation initiale, ou en en formation continue. Parmi les nombreux débouchés, on trouve des professions aussi différentes que chef de marque, acheteur dans un bureau d’achat, conseiller de clientèle, assistant commercial, ou conseiller en merchandising.

L’Université de la mode à Lyon est la seule formation publique aux métiers du textile. Elle propose une licence professionnelle (bac + 3) « Habillement, Mode, Textile » (accessible après un BTS stylisme, modélisme, arts textiles et impression, ou équivalent), un Diplôme Universitaire d’Études et de Recherches sur la Mode (Bac+4), ou encore un Master 2 professionnel « Mode et Création » (bac + 5).

Quant aux formations privées, elles sont évidemment beaucoup plus nombreuses, et ne se valent pas. Il s’agit donc de bien se renseigner avant. Voici néanmoins quelques noms d’écoles sérieuses : Mod’Spé, Mod’Art International, Essec, ESI Mode (Toulouse), ESG, Sup de Pub, Les Roches (Suisse), etc. Mais attention, il faut y mettre le prix, variant de 3800 € TTC à 9400 € HT par année et par élève selon les écoles et les cursus…

Notre conseil

Si vous souhaitez travailler dans la mode mais que vous n’avez aucune expérience dans ce domaine et/ou que vous ne savez pas très bien dans quelle branche ou dans quel corps de métier vous voulez exercer, profitez des vacances ou des opportunités de stage pour vous confronter à ce milieu.

Du point de vue des employés, ce monde n’est pas aussi idyllique qu’il n’y paraît : la clientèle est très exigeante, se croit souvent tout permis et considère rarement ceux qui sont à leur service, les budgets sont pharaoniques donc la pression, le stress, et les horaires de travail augmentent en conséquence, la frustration de ne pas pouvoir profiter du luxe alors qu’on en fait partie peut rendre malheureux… Il est important de s’y frotter avant de s’engager pour une carrière – donc pour une vie.

Les opportunités pour les jeunes sont nombreuses : des petits boulots saisonniers dans de grands hôtels en passant par des postes de réceptionniste aux sièges de sociétés de luxe, des missions d’hôtesse pour des soirées évènementielles aux petits contrats de vendeur/se dans des boutiques chics…

Pour réussir dans ce milieu en particulier, il faut beaucoup de culot : n’hésitez donc pas à forcer quelques portes pour vous imposer. Ces premiers jobs seront aussi pour vous l’occasion de vous constituer un carnet d’adresses, indispensable dans un milieu très fermé comme celui-ci. Bonne chance !

Florence Porcel

Conseils Campus :

Faites des petits jobs dans des parfumeries, grands magasins, grands établissements, etc…


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