Comptabilité-gestion: une filière à ne pas oublier

PME, grosses firmes, cabinets, professions libérales, la comptabilité est partie prenante dans une multitude de domaines et de secteurs professionnels. Une filière mal-connue et jugée un peu austère, qui offre pourtant de nombreux débouchés intéressants.

Une certitude, il faut aimer les chiffres. La comptabilité est avant tout une histoire de calculs et de nombres. Mais ne vous y trompez pas, le champs de connaissance demandée reste très exhaustif. « Le comptable qui reste enfermé dans son bureau, c’est fini!« , explique ainsi Cyril Hamon, responsable de formation de l’Ecole Supérieure de Comptabilité et de Gestion (ESCG). « Le comptable est un peu le médecin du commerçant ou de l’entreprise dont il s’occupe. Il vient chez lui pour faire ses comptes, va l’aider dans tous les domaines juridiques. Il peut également le conseiller sur les problèmes juridiques. Quand on doit gérer une quarantaine de dossiers, ça devient un métier vraiment passionnant! » En effet, les différents diplômes de comptabilité et de gestion amènent à développer de multiples connaissances et aptitudes dans des domaines divers.

Le BTS est très apprécié des entreprises

Le premier titre accessible après l’obtention du Bac est le BTS. « Le BTS compta-gestion est diplôme reconnu et apprécié dans le monde professionnel, explique Cyril Hamon, Les entreprises savent que le titulaire de ce diplôme est apte à tenir une comptabilité générale, les ventes et les achats…Bref qu’il est performant. » D’après les informations données par le CIDJ, cette formation en deux ans réclame un bon niveau en mathématiques. Elle apprend à devenir technicien spécialisé dans la traduction comptable de toutes les opérations commerciales, industrielles ou financières de l’entreprise. Autre point très positif – et très attractif pour les sociétés – le BTS dispense une formation très professionnelle avec douze semaines de stage ou la possibilité de choisir la voie de l’alternance.

Autre diplôme post-bac, le DUT Gestion des Entreprises et des Administrations (GEA) est également un diplôme prisé des entreprises. L’enseignement y est encore assez généraliste.

Une formation qui mène à tout

L’informatique, l’enseignement juridique, les statistiques, mais aussi les langues étrangères, les techniques d’expression sont ainsi au programme. Souvent, le DUT n’est qu’une étape, basée sur une solide formation, menant à une licence. En effet comme pour beaucoup de filières, la réforme « LMD » incite fortement les élèves à poursuivre après le bac + 2. Marylin Pétin, titulaire d’un DUT GEA, raconte son parcours: « Après mon IUT, j’ai pu intégrer une licence en management des organisations dans le milieu associatif car je ne voulais pas travailler dans le secteur privé (rires)! » Avec un Bac STT et son DUT en poche, cette étudiante a donc un peu changé d’objectif de carrière. Chose que la formation en comptabilité-gestion permet tout à fait. « Je suis aujourd’hui titulaire d’un master 2 en coopérativité internationale afin de pouvoir monter ma propre association humanitaire. Mes acquis en comptabilité me sont d’ailleurs précieux pour ce projet. » Surtout, actuellement à la recherche d’un premier emploi dans son secteur, elle postule pour un poste d’assistante-gestionnaire. D’ailleurs, la filiale ne manque pas de débouchés.

De multiples débouchés

D’après Cyril Hamon: « Hormis les élèves qui se réorientent vers d’autres secteurs, c’est presque du 100%.  » Cependant, ce responsable d’études tient vraiment à voir ses étudiants poursuivre après le BTS. « Après, il y a le Diplôme de Comptabilité Générale (DCG, équivalent d’une licence) puis le Diplôme Supérieur de Comptabilité Générale (DSCG, équivalent d’un master 2) », décrit-il. « Cela donne la possibilité d’élargir le domaine de ses connaissances et de prétendre à des responsabilités plus hautes. L’avantage pécunier n’est pas non plus à oublier, les titulaires d’un DCG pouvant obtenir le statut de cadre dans certaines boites. »

Poursuivre après le BTS

Le DCG amène aussi au métier d’expert comptable. Ecoles privées, centres de formations ou programmes de son école, il existe plusieurs manières de s’y préparer. L’examen est assez sélectif et comprend douze épreuves écrites tels que le droit des sociétés, l’économie, la comptabilité approfondie, le contrôle de gestion ou encore l’anglais appliqué aux affaires. A l’inverse du DUT, ce diplôme offre une réelle finalité dans les études. Cela permet de postuler dans des cabinets d’expertise comptable, comme assistant ou collaborateur. Un poste plutôt bien payé, qui impose de vraies responsabilités et peut s’avérer très motivant à la sortie d’école. Cela-dit, il ne faut pas oublier le niveau « Bac + 5 » avec le DSCG. « C’est un diplôme très sélectif, explique Cyril Hamon, il n’y a que 15 à 20% de réussite au niveau national. La difficulté étant que le concours se fait sur sept épreuves toutes au coefficient de 1. Il ne faut donc faire aucune impasse. » Un examen très difficile donc mais qui offre une formation très riche. En plus des 1 000 heures d’enseignement, dispensées sur deux ans, les élèves passeront également douze semaines en stage au sein d’un cabinet d’expertise comptable ou de services comptables et financiers d’une entreprise ou d’une collectivité publique.

En dernière étape, il existe également le Diplôme d’Expertise Comptable (DCE), de niveau Bac + 8, qui permet d’obtenir le titre d’expert-comptable.

Devenir « médecin d’une société » est donc possible. Pour cela, il faut passer par la comptabilité. Une filière qui ne doit définitivement pas être oubliée au moment de faire le choix de son orientation.


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