Rinôçérose, retour vers le Futurinô

Ils ne le savaient pas encore à l'époque, lorsqu'ils se sont réunis en 1994, mais Jean-Philippe Freu et Patrice Carrié, les leaders de l'excellent groupe Rinôçérôse, étaient bel et bien les artistes électro-rock du futur. Et d'ailleurs, ils le prouvent sans ménagement avec leur nouvel album Futurinô, sorti ce mois de juin 2009. C'est le cinquième opus studio du groupe et ça déménage sur le dancefloor, comme une nuit de fête infinie, funky, empreinte d'énergie rock et d'hymnes électros inventifs… c'est ça la rinô-recette et ça fonctionne !

D'entrée de disque, sur Panic Attack, on a affaire à du rock efficace, avec de grosses basses, de l'électro pertinent et du disco-pop fantaisiste. Et c'est Luke Patterson (Deaf Stereo), autour d'un riff de Link Wray, qui donne de la voix sur ce premier titre, donnant tout à fait le ton du reste de cet album toujours novateur. Les deux leaders du groupe ont fait appel à pléthore de chanteurs sur cet opus, de l'ex-Ride Mark Gardener sur l'extatique morceau Where You From ? à Bnann, leader des Infadels, sur le très sixties Head Like a Volcano, en passant par Ninja, chanteuse de The Go! Team sur l'acidulé Time Machine. On relèvera également le psychédélisme suave de la chanteuse Anna Muchin sur Tomorrow et le caractère extrême de Jessie Chaton sur My Cadillac, par ailleurs compagnon de route de Justice.

Si l'instrumental Mind City reste le point clé de cet album, chaud comme une nuit d'été, renvoyant quelque part aux fondements du groupe, une mention spéciale est a adresser au morceau Touch Me et ses accents punk menés brillamment par Jessie Chaton. Un album à la diversité incroyable, entêtant, entraînant, délicieux, décalé, explosif… presque jouissif. A découvrir sans tarder sur scène !

 

 

Trois questions à Rinôçerôse

 

Pourquoi avoir intitulé ce nouvel opus Futurinô ?

Nous avons développé un concept autour de cet album avec Electronic Shadow, deux designers 3D. C'est d'abord un décor de scène, une architecture du live, et il y a également eu un travail sur les clips, la pochette du disque, et sur toute l'esthétique plus généralement. Ils ont une vision très futuriste. C'est de ce projet futuriste que vient le nom de l'album. « Futur in now » est également le slogan d'Electronic Shadow, et cela donne un jeu de mots avec Futurinô. Il faut préciser que toute l'esthétique du live est basée sur une ville imaginaire, Mind City, qui est aussi le titre de l'un des morceaux de l'album.

Comment est représenté cet imaginaire sur scène ?

Sur scène, nous avons cinq tours géantes qui représentent des buildings. Cela représente une ville et une vie dont nous créons la bande-son. A chaque nouvelle salle de concert, nous jouons avec ce décor. Nous avons fait en sorte que les tours soient démontables pour pouvoir les transporter facilement. Le public était scotché, presque halluciné par cet univers scénique.

Comment est né le morceau Time Machine, premier single de l'album ?

C'est un morceau que nous avons fait avec la chanteuse de The Go! Team, Ninja, dont nous sommes fans. Nous avons appelé leur manager et c'est comme ça que Ninja est venue à Montpellier, très intéressée. Elle n'a découvert le morceau qu'une fois arrivée en studio, pour laisser libre cours à sa spontanéité. Une fois arrivés au résultat que nous souhaitions, nous l'avons fait remixer par les Shakedown, des producteurs suisses avec qui nous aimons travailler. C'est un morceau qui a été complètement influencé par le concept de l'album, avec cette idée de machine à remonter le temps.
 


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