Otello Shakespeare/Verdi à l’opéra Bastille!

Ce n’est pas la première œuvre de Shakespeare dont  Verdi s’inspire pour la création de ses opéras : Macbeth en 1847, Othello en 1887 et Falstaff en 1893, sans compter une tentative avec le Roi Lear demeuré à l’état de livret inachevé. Admirateur du dramaturge anglais, Verdi  puise dans Otello tous les ingrédients du drame présent dans la majorité de ses opéras : la jalousie, la haine, la vengeance, le meurtre, les remords, le suicide…et sa musique est d’une puissance et d’une intensité dramatique exceptionnelles. Le pervers Iago va tout faire pour convaincre Otello, à tort,  que sa femme, la pure Desdemone, le trompe. Il parviendra à ses fins jusqu’à provoquer un sentiment de jalousie extrême qui conduira au meurtre de Desdemone  par son époux.

C’est la belle production de 2004, reprise en 2011 qui est présentée cette année, signée Andrei Serban, avec ses décors sobres mais efficaces, et des vidéos-projections évoquant la foudre, le tonnerre, les vagues et le drame annoncé. La distribution est superbe, avec, tout le mois de mars, Roberto Alagna qui campe un Otello à la fois crédule, manipulé et torturé par la jalousie, et Aleksandra Kurzak, à la voix cristalline, une Desdemona émouvante et désespérée. Le baryton George Gagnize est un Iago crédible, sournois et rusé.

Une production réussie et aboutie qu’il faut courir voir, avant le 7 avril!

Bon-plan jeunes de moins de 28 ans : places de dernière minute à 35 €, une demi-heure avant le lever de rideau.

www.operadeparis.fr (photo Charles Duprat)


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