Université : que contient la nouvelle loi ?

La ministre de l’Enseignement supérieur et de la Recherche, Geneviève Fioraso, présentera son nouveau projet de loi  à l’Assemblée nationale le 22 mai prochain. Quelles sont les principaux points de cette loi qui vise à réformer l’université ?

L’objectif de la loi Fioraso est d’augmenter le nombre d’étudiants des universités françaises et leur taux de réussite, jugé trop faible. Interrogé par Ouest France, la ministre l’Enseignement supérieur souligne que « le taux de réussite en licence est passé de 37%, il y a cinq ans, à 32,5%. » Par ailleurs, Geneviève Fioraso souhaite ramener les 2,4 millions d’étudiants en fac, à « 3 millions d’étudiants » d’ici à 2020.

Simplifier l’offre des diplômes universitaires

Actuellement on compte 3600 intitulés différents de licences (professionnelles et générales) en France. Au total, 10 000 diplômes de master existent à l’université. Cette trop grande diversité de diplôme rend trop complexe l’offre de formations universitaires. D’autant que deux formations aux intitulés différents sont parfois quasi similaires. La simplification des diplômes de la fac semble donc possible et souhaitable.

Développer l’alternance

Le projet de loi vise à développer les contrats d’apprentissage et les contrats d’insertion qui concernent 5 % des étudiants à l’université. L’alternance permet d’acquérir une expérience professionnelle pendant ses études supérieures et garantit souvent une meilleure insertion professionnelle, une fois le diplôme obtenu. La formation universitaire parfois très théorique est bien souvent considérée comme peu «professionnalisante ». Les facultés françaises ont donc tout à gagner à développer l’apprentissage. L’objectif est de doubler le nombre d’étudiants en alternance d’ici à 2020.

Développer l’enseignement en anglais

Enfin, Geneviève Fioraso souhaite autoriser l’enseignement en anglais dans les universités françaises. Si des filières offrent déjà des enseignements en anglais, elles sont peu nombreuses et elles sont interdites par la loi Toubon datant de 1994. Le nouveau projet devrait permettre de déroger à cette règlementation dans certains cas et donc de développer l’enseignement en anglais à la fac.

Mais revenir sur la loi Toubon est, pour certains élus, inenvisageable. Quarante députés socialistes se sont ainsi prononcés pour la suppression de l’article 2 de la loi Fioraso consacré à l’enseignement en anglais. Pour eux, l’enseignement en anglais à la fac donnerait un grand coup à la francophonie. Face à cette polémique, la ministre a assuré que l’enseignement en langue étrangère ne s’appliquerait qu’à «moins de 1 % des cours». «Il ne s’agira pas de rendre obligatoires les cursus en langue étrangère dans les universités, mais de les autoriser à le faire, dans un cadre bien précis, pour un public bien ciblé», a-t-elle ajouté.

photo : AFP


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