Lyon-Marseille: La France n’aime pas les buts ?

Hier soir à Gerland, Marseillais et Lyonnais se sont quitté sur un score de baby-foot (5-5). De quoi contenter tout le monde? Ben…non.

 

Dix buts dans un seul match de L1, ça n’était pas arrivé depuis 1984. Un événement donc s’est produit en cette soirée dominicale, hier soir. Surtout que depuis maintenant plusieurs saisons – et à très juste titre – nombreux sont les observateurs à se plaindre de la pâleur du spectacle trop souvent offert par les clubs français. Hier soir, en plus d’une avalanche de réalisations, il y a tout eu! Du suspense, des retournements de situation, des buts gags, des beaucoup plus jolis, des stars en réussite, la décision finale arrachée dans les dernières secondes… Bref, les scénaristes d’Hollywood n’auraient pas renié un tel feu d’artifices offensif. Journalistes, supporters, fans ou simples amateurs de ballons ronds non plus. D’ailleurs, lorsque le Real Madrid ou le Barça en plantent autant, tout le monde trouve cela magnifique. En France, l’état d’esprit râleur est visiblement une obligation. Il n’y avait qu’à voir les mines déconfites des deux entraîneurs. 

 

Un gros problème en défense!

Deschamps, au top de l’enthousiasme: « Je pense que beaucoup de spectateurs ont apprécié. Mais en tant qu’entraîneur, pas moi! Je doute que Puel ait apprécié aussi. » Le champion du monde 98 a raison. Le technicien lyonnais n’en pense pas moins: « Vu la physionomie du match et de ce que nous avons pu faire, nous sommes déçus, évidemment. C’est l’OM qui réalise la bonne opération avec ce résultat à l’extérieur. » 

Ca bougonne, ça râle. Une avalanche de buts, du spectacle qui donne enfin un peu d’attrait à un championnat qui en manque cruellement. Rappelons tout de même que les attaques des trois cadors – Lyon, Marseille et Bordeaux – sont toutes devancées par les célébrissimes avants de…Valenciennes (23 buts marqués en 12 matches). Mais scorer – ne serait-ce pas le but du jeu ? – ne fait visiblement pas partie des priorités des clubs français engagés en Ligue des champions. Espérons qu’un maximum de personnes a donc pu assister à ce match festif et des plus plaisants car les deux entraîneurs, anciens milieux défensifs de formation, préfèrent visiblement un bon vieux 0-0 des familles… 


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