Ligue des champions: Bordeaux peut-il le faire?

Le champion de France se déplace ce soir à Münich où, en cas de victoire, il pourrait quasi assurer sa qualification pour les huitièmes. Reste à aller battre l’un des plus grands clubs continentaux chez lui. Pas simple.

Oui, Bordeaux aurait dû en mettre 4, lors du match aller. En manquant deux pénaltys, les Girondins ont gagné par la plus petite marge possible (2-1). Une victoire de trois buts aurait pu ajouter un peu à la confiance du groupe de Laurent Blanc. Car Bordeaux est en forme. Leader du championnat de France – ils viennent de battre Monaco, un concurrent direct pour le titre – le club girondin pointe également à la première place de son groupe de Ligue des champions. Mieux encore, les Marine comptent trois unités d’avance sur les Allemands, une défaite ne serait donc même pas catastrophique. Pourtant, c’est bien le Bayern qui partira favori. 

Robben de retour

En France, la rengaine est bien trop connue pour être ignorée: « Le football se joue à onze contre onze et à la fin, c’est l’Allemagne qui gagne. » Chez eux, les Bavarois n’ont plus le droit à l’erreur. Grand club, habitué aux matches couperets, ils savent se comporter lors de ce type de rendez-vous plus stressants que plaisants pour les joueurs. Surtout que Bordeaux à Chaban-Delmas, n’a quand même pas fait preuve de toute la maîtrise nécessaire pour être vraiment impressionnant. 

Si Luis Van Gaal devra encore se passer des services de Franck Ribéry, le Hollandais Arjen Robben sera lui, bien présent. Un renfort de poids puisque l’ancien madrilène reste le créateur en chef de la formation bavaroise en l’absence du Français. Aussi, l’Allianz-Arena (66 000 places), ça n’est pas Anfield, mais c’est bien plus bruyant que les habituelles tribunes de Ligue1.

 

Münich invaincu à domicile

Bordeaux est donc une nouvelle fois contraint à l’exploit. Un exploit à leur portée. Déjà, il faut se servir du rival lyonnais qui a prouvé que les clubs tricolores pouvaient eux aussi gagner – sans forcément le mériter plus que l’adversaire – en arrachant la décision dans les dernières secondes. Une désinhibition s’impose. Bordeaux a terminé devant Lyon l’an dernier et doit faire respecter ce rang sur la scène continentale. 

Aussi, le Bayern a paru bien terne au match aller. Leur seule réalisation étant…un but contre son camp. Plus collectifs, plus techniques, ce sont bien les hommes de Laurent Blanc qui pratiquaient le meilleur football. 

Devenus spécialistes des coups de pieds arrêtés, les Girondins savent aussi marquer sans forcément bien jouer. Une vraie force contre une formation aussi bien organisée que le Bayern. 

 

Les Allemands, invaincus à domicile cette saison, partiront pourtant favoris. C’est le prix à payer pour un football français qui, sevré d’exploits, ne fait plus peur à personne. Bordeaux peut y remédier dès ce soir. En sortant un match de champion de France… 

 


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