réchauffement climatique

Des OGM pour ralentir le réchauffement climatique ?

Alors que la sixième extinction de masse est en cours, les scientifiques du monde entier étudient le réchauffement climatique. Pour en comprendre tous les tenants et les aboutissants, mais aussi pour tenter de l’enrayer. La dernière idée en date ? Modifier génétiquement des plantes pour qu’elles absorbent plus de CO2. 

 

S’il sont souvent décriés – à tort ou à raison d’ailleurs, les OGM, ou organismes génétiquement modifiés, pourraient bien nous aider à ralentir le réchauffement climatique. Pour contrer la hausse des émissions de gaz à effet de serre, des scientifiques ont en effet eu l’idée de modifier génétiquement certaines plantes, rendant leur absorption du CO2 – en partie responsable des dérèglements climatiques, plus efficace. 

 

C’est dans la revue scientifique Cell qu’une étude expliquant cela a été publiée le 11 juillet dernier. Dans l’optique de lutter contre le réchauffement climatique, les scientifiques en charge de l’étude ont concentré leurs efforts sur le gène responsable de la croissance des racines des plantes. 

 

Un choix qui s’explique rapidement quand on sait que les plantes stockent le carbone dans leurs racines… En activant le métabolisme de ces végétaux, le CO2 risque d’être moins renvoyé dans l’atmosphère. L’absorption de ce dernier serait donc plus efficace. 

 

De plus grandes racines pour moins de CO2, mais pas que

 

En modifiant ce gène, les racines des plantes vont donc pousser davantage. Mais si cela s’avère positif sur leur capacité à absorber plus efficacement le CO2, cette modification permet également aux racines de s’enfoncer plus profondément dans la terre. 

 

Heureuse conséquence : elles peuvent ainsi plus facilement atteindre les points d’eau souterrains, mais aussi jouer un rôle important en cas d’inondations ! Grâce à leur capacité d’absorption, ces plantes pourront en effet limiter ce phénomène naturel. 

 

« Non seulement les plantes peuvent permettre de ralentir le changement climatique, mais elles seraient capables de se protéger elles-mêmes face aux évènements climatiques extrêmes causés par le réchauffement », explique le magazine Usbek & Rica. 

 

Une solution à prendre avec des pincettes

 

Attention toutefois, comme toute expérimentation, la théorie et les tests en laboratoire sont souvents différents de la pratique. Si cette solution s’avère très intéressante, il ne faut pas oublier que plusieurs éléments extérieurs entrent en jeu pour rendre possible l’absorption du CO2. Cela dépend notamment de nombreuses conditions climatiques. 

 

À noter également que les plantes, si elles peuvent stocker le carbone pendant plusieurs années – voire plusieurs décennies, peuvent également le renvoyer dans l’atmosphère en quelques heures seulement. C’est en tout cas ce que souligne l’INRA. 

 

Enfin, n’oublions pas que le CO2 n’est pas la seule cause du réchauffement climatique. Le méthane, autre gaz à effet de serre, est bien plus dangereux que le dioxyde de carbone ! Alors pourquoi ne pas mettre cette solution en application, mais attention de ne pas oublier les autres composantes du problème… 


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés