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One Planet Summit : il y a urgence

On est en train de perdre la bataille”. C’est en ces termes volontairement alarmistes qu’Emmanuel Macron a évoqué la situation écologique actuelle. Hier, lors du One Planet Summit, le président français a exprimé sa volonté de “verdir la finance” et “d’accélérer la mobilisation des moyens financiers publics et privés”. Nous n’avons qu’une seule planète, il est grand temps d’en prendre soin !

 

Deux ans après l’Accord de Paris, signé lors de la COP21, il faut dire que la situation est critique. Il était en effet question de maintenir le réchauffement climatique en dessous de 2°C. Or, nous nous approchons dangereusement des 3°C… Autant dire que c’est un échec total ! Organisé par la France, l’ONU et la Banque Mondiale, ce sommet international avait donc pour but de trouver des solutions. Et surtout de trouver des financements.

 

Le président appelle à un sursaut général

 

Lors de ce sommet du climat, organisé sous son impulsion, le président Macron a volontairement dramatisé les enjeux environnementaux. En effet, comme le disait Jacques Chirac il y a quinze ans déjà, “notre maison brûle et nous regardons ailleurs”. “On est en train de perdre la bataille” du climat, a averti Macron ce mardi, devant les dirigeants mondiaux présents.

 

On ne va pas assez vite et c’est ça le drame. […] On doit tous bouger car on aura tous à rendre compte” a-t-il lancé avant de poursuivre avec des paroles bien plus alarmantes encore. “Dans 50, 60 ou 100 ans, il y aura 5, 10 ou 15 chefs de gouvernements présents aujourd’hui qui ne seront plus là. […] On décide qu’ils vont disparaître et leur population avec eux”.

 

Des paroles dures mais nécessaires lors du One Planet Summit, à l’heure où le temps nous est compté. Nous sommes en effet dans une “urgence permanente”, poursuit le président de la République. Les enjeux climatiques sont “le défi de notre génération”.

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Le One Planet Summit va-t-il faire bouger les choses ?

 

Malgré un discours alarmiste prononcé par le président français, il semblerait en effet que les choses puissent (enfin!) bouger. John Kerry, ancien secrétaire d’État sous Barack Obama, a dénoncé “une décision auto-destructrice prise dans un but politique” par le président nord-américain. Rappelons que ce dernier a fait sortir les États-Unis de l’Accord de Paris…

 

Un choix que ne cautionne absolument pas la majorité de ces concitoyens. “Donald Trump s’est peut-être retiré de Paris, mais pas le peuple américain”, a ajouté Kerry avant de citer l’engagement des acteurs de l’America’s Pledge, ces États américains, villes, entreprises et collectivités ayant juré qu’à leur échelle, l’Accord de Paris serait respecté.

 

À sa suite, Ban Ki-moo, ex-secrétaire général de l’ONU, a également dénoncé une décision américaine “politiquement de courte vue, économiquement irresponsable et scientifiquement erronée”. Après quoi il a appelé le monde à appliquer l’accord au mieux. La Banque mondiale a quant à elle annoncé qu’elle ne financerait plus les industries gazière et pétrolière après 2019.

 

Souhaitant aligner les financements qu’elle accorde aux États sur l’Accord de Paris, elle répond ainsi au discours de Nicolas Hulot, ministre de la transition énergétique. Un peu plus tôt, ce dernier plaidait en effet pour mettre fin à une “forme d’hypocrisie” consistant à vouloir s’affranchir des énergies fossiles tout en continuant à les soutenir.


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