Réfugiés : La commune de Naintré accueille des réfugiés « et tant pis si on n’est pas réélu en 2020! »

Depuis juin, 25 réfugiés soudanais et afghans cohabitent sereinement avec les habitants de la petite commune de Naintré, située dans le département de la Vienne. Un exemple dans un contexte de refus d’accueil des réfugiés…

C’est en juin dernier que la commune de Naintré a du loger, d’urgence, 25 réfugiés soudanais et afghans. C’est sans hésité, que la maire PS de cette petite commune, Christine Piaulet, a trouvé en 48 heures des locaux afin d’accueillir tous ces hommes âgés entre 20 et 42 ans, fuyant la guerre. Cela fait, maintenant, 4 mois que ceux-ci, acheminés depuis la « jungle » de Calais et La Chapelle, à Paris, jusqu’à Naintré, vivent ensemble dans un immeuble de 3 étages. Un bâtiment qui accueillait, autrefois, les logements de fonction des gendarmes, voué à la démolition. Le premier édile de la commune a, donc, décidé de transformer ces locaux en centre d’accueil et d’orientation (CAO) après l’appel du gouvernement aux logements vacants, lancé à l’automne 2015.

Aide administrative, cours de français et ateliers

Les réfugiés bénéficient, dans ce centre d’accueil pour réfugiés, d’une aide administrative en vue d’obtenir le statut de réfugié et un titre de séjour de 10 ans. Par ailleurs, des ateliers de jardinage, des séances de musculation, ou encore des visites à la médiathèque avoisinante, sont organisés, dans le but d’accueillir de la meilleure façon et d’intégrer ces réfugiés au sein de la société française. La commune ne fait que réitérer sa solidarité auprès des réfugiés, puisqu’en novembre 2015 elle accueillait 5 Irakiens.

Une cohabitation sereine et paisible

Alors que dans cette commune, le FN recueillait, tout de même, environ 34% des suffrages aux dernières régionales, la cohabitation entre les réfugiés et les habitants se passe bien. Et pour les plus réfractaires, la maire, Christine Piaulet, s’est exprimé lors d’une interview donnée à nos confrères de FranceInfo :

« Il n’y a pas eu de réunion publique ici. A ceux qui s’en étonnaient, je répondais que je n’en faisais pas lorsqu’il y avait de nouveaux habitants à Naintré ! Il n’y avait pas de raison. »

« On s’est proposé spontanément.Nous sommes sur un registre humanitaire. On voulait aider. Ils sont humains et ce sont nos valeurs, nous les avons défendues pendant la campagne. Et tant pis si on n’est pas réélu en 2020 ! »

 

 

 


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés