[INTERVIEW Larissa] LabCitoyen 2016 : quand les jeunes du monde entier discutent des droits de l’Homme et de la santé

La 4ème édition du LabCitoyen s’est tenue du 3 au 11 juillet, à Paris. Le programme, initié par l’Institut français, a réunit, cette année, 52 jeunes francophones du monde entier, âgés entre 20 et 26 ans. Au centre des discussions pour cette édition : les droits de l’Homme et la santé. A l’occasion de la cérémonie de clôture du programme LabCitoyen, Planète Campus s’est rendu au Ministère des Affaires étrangères et du Développement international, là où se tenait l’événement, afin d’aller à la rencontre de 2 participants : Larissa, une avocate hondurienne, spécialisée dans les droits de l’Homme, et âgée de seulement 22 ans; Ahmed , un étudiant en médecine tuniso-marocain, âgé de 24 ans.

Rencontre. 

[Deux interviews du LabCitoyen sont à découvrir. La première ici, celle de Larissa Reyes.]

 

Comment as-tu entendu parler de cette 4ème édition du LabCitoyen ? –

J’ai appris sur les réseaux sociaux qu’un concours interne au Honduras était ouvert aux 18-26 ans, en vue de participer au LabCitoyen. Pour moi, c’était une véritable opportunité, j’ai donc décidé d’y participer. Lors de ce concours, on nous a demandé d’écrire un essai relatif au droits de l’Homme. Quatre personnes, dont moi-même, ont été retenues pour le débat final. Nous devions préparer 3 thèmes : l’avortement, un choix des femmes ou un choix de la société; l’eau comme droit humain; les assurances maladies, responsabilité des Etats ou responsabilité des individus. Nous ne savions pas sur quel sujet nous allions tomber. Ainsi, nous devions préparer tous les sujets et trouver des arguments selon les différentes positions. J’ai été sélectionnée pour venir ici à Paris pour représenter le Honduras.

 

Qu’est-ce que tu as retenu de ce LabCitoyen

L’échange qu’on a eu lors de cette quatrième édition a été très riche. On y a découvert de nombreux projets que des pays ont mis en oeuvre en faveur du développement des droits de l’Homme, et de leur système médical, des expériences à travers le monde entier [tous les continents étaient représentés au LabCitoyen, Afrique, Asie, Amérique, Europe]. Avec tous ces échanges, beaucoup d’idées me semblent intéressantes à importer dans mon pays. Je suis avocate donc ma profession peut me permettre de mettre en oeuvre ces idées qui ont émergé durant cette rencontre.

 

Dans ton pays, quelle est la situation médicale actuelle ? 

Le Honduras doit réaliser beaucoup d’efforts pour développer son système de santé après de multiples affaires de corruption. En effet, notre Institut hondurien de sécurité sociale a été impliqué dans plusieurs actes de corruption. J’aimerais lancer l’idée d’un système de transparence au Honduras qui permettrait à tout citoyen de savoir ce qui est fait avec l’argent de leur cotisation.

 

Qu’en est-il de l’accessibilité aux soins dans ton pays ? Est-ce facile d’avoir accès à un médecin ? 

Il est relativement facile d’accéder aux soins. On a un système universitaire qui invite les étudiants en médecine à réaliser un « travail d’intérêt général » dans des régions les plus reculées, là où les gens sont plus susceptibles de moins avoir accès aux soins.

 

Quel est le système de santé qui, selon toi, est le meilleur ? 

Je pense que c’est celui de la Suède. Car toute la population bénéficie d’une assurance maladie. Il n’y a pas de discrimination. Ce système équitable fait que les gens les plus riches payent un peu plus de cotisation que les personnes les plus modestes. Les gens qui n’ont pas d’emploi peuvent donc, malgré tout, accéder à des soins médicaux.

 

Propos recueillis par Latifa EL HOUARI.


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