Alain Juppé : le paria de l’UMP ?
Dimanche 23 novembre, Alain Juppé était invité du meeting de Nicolas Sarkozy à Bordeaux. Arrivée en compagnie de l’ancien président de la République, le maire de la ville bordelaise s’est fait huer par la foule.
Et une victoire pour Nicolas Sarkozy, une ! Dès le début de sa prise de parole, Alain Juppé a du faire face à l’hostilité deS partisans de Nicolas Sarkozy dès qu’il a évoqué le triste de sort de l’UMP. « Je suis attaché à l’UMP pour des raisons sentimentales d’abord car j’ai été son premier président, mais aussi pour des raisons politiques car nous avons besoin plus que jamais d’un large rassemblement de la droite et du centre », analyse le maire de Bordeaux sous les huées des militants. Il assume : « Je répète, l’UMP s’est constituée sur l’union avec le centre, et je continuerai à militer pour cela. »
Nicolas Sarkozy n’a rien fait pour calmer ses militants. Il évoque le « talent » de son rival mais appuie sur le fait qu’ils se sont rencontrés en 1975 « même si, physiquement ça ne se voit pas ». L’ancien chef de l’état parle alors des sifflet dont le maire de Bordeaux a été victime «Moi, j’ai déjà été sifflé dans ma vie politique, je ne l’ai jamais quittée. Il y a de la vie ici, c’est bien, ça bouge » se félicite Nicolas Sarkozy.
A l’UMP, ces sifflets passent très mal. De nombreuses voix se sont levées pour dénoncer l’humiliation d’Alain Juppé. Hervé Mariton, candidat à la présidence du parti a qualifié l’évènement de « grave ». Luc Chatel, le secrétaire général par intérim de l’UMP s’est lui aussi dit : « gêné par cette séquence ».
Fidèle à Nicolas Sarkozy, Brice Hortefeux a tenté de minimiser les faits : « Alain Juppé a annoncé que sa préoccupation était toute entière tournée vers l’échéance de 2017. Cela est parfaitement et strictement son droit. Nicolas Sarkozy s’inscrit dans une autre démarche : celle qui consiste à relever le défi collectif de la reconstruction de l’opposition ».
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