Aurélie Filippetti: trop faible pour être ministre ?

Dans une lettre adressée à François Hollande et Manuel Valls publié dans Le Monde, Aurélie Filippetti explique les raisons pour lesquelles elle quitte le gouvernement. L’ancienne ministre y reproche notamment le manque d’écoute du duo politique.

Après deux ans à la tête du ministère de la Culture, Aurélie Filippetti a dû encaisser de nombreux coups. L’ancienne ministre a décidé de vider son sac et de régler ses comptes avec une lettre. Publiée dans Le Monde, ce message adressé à Manuel Valls et François a jeté un pavé dans la mare.

La ministre y explique clairement qu’elle  ne sera « pas candidate à un nouveau poste ministériel ». «Il y a un devoir de solidarité, mais il y a aussi un devoir de responsabilité vis-à-vis de ceux qui ont fait de nous ce que nous sommes. Je choisis pour ma part la loyauté à mes idéaux», écrit-elle.

Pour la ministre, malgré les désaccords qu’elle a pu rencontrer avec ses collègues, elle n’a jamais cessé de les soutenir. «Depuis deux années, malgré les difficultés, je n’ai jamais manqué à la solidarité gouvernementale ni à la loyauté (…) Je n’ai jamais fait prévaloir un quelconque intérêt personnel sur l’engagement personnel. » Elle a dû subir « une baisse sans précédent du budget du ministère de la Culture».

Invitée de Jean-Jacques Bourdin, Aurélie Filippetti justifie une fois de plus son départ. « »Il y a des moments où l’on doit choisir de reprendre sa liberté pour agir et ce n’est pas compatible avec l’appartenance au prochain gouvernement », a-t-elle expliqué sur BFMTV et RMC

Faible, ce n’est pas un adjectif qui puisse décrire Aurélie Filipetti. La politique a préféré quitter un gouvernement qui ne lui plaisait plus que de rester sans convictions. Dans ce dossier, l’ancienne ministre a le mérite d’être vraie. Ce qui est une qualité très rare dans le monde de la politique.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés