Composition du nouveau gouvernement: la «Valls» des ministres

Lundi 31 mars, le désir de remaniement de la majorité a fini par s’imposer, causant le départ de l’ex premier ministre, Jean-Marc Ayrault. Pour lui succéder, le président de la République, François Hollande a nommé Manuel Valls à la tête de Matignon le 1er avril. La composition du nouveau gouvernement de l’ex ministre de l’intérieur a été révélée ce mardi 2 avril par le secrétaire général de l’Elysée, Pierre-René Lemas. Cependant, seuls les ministres de plein exercice ont été annoncés. La semaine prochaine la liste des secrétaires d’Etat sera publiée.

Les départs du gouvernement

François Hollande et Manuel Valls ont négocié jusqu’à ce matin pour décider de la composition du gouvernement « de combat » annoncé par le nouveau premier ministre. Et sa nomination n’a pas fait l’unanimité à Matignon. En effet, suite à cette annonce, les verts ont refusé d’intégrer ce gouvernement remanié, principalement par soucis de « divergence politique ». 

Afin de gérer les équilibres entre les différentes tendances du Parti Socialiste, le président de la République et Manuel Valls ont également choisi de se séparer de certains ministres en place comme Pierre Moscovici ministre de l’Économie et des Finances ou encore Vincent Peillon, ministre de l’Education nationale.

Des nouveaux à Matignon

Ségolène Royal devient ministre de l’écologie, du développement durable et de l’énergie. L’entrée de l’ex compagne du président au nouveau gouvernement de Valls était une des hypothèses les plus souvent avancées quand à la nouvelle composition ministérielle. C’est la quatrième fois que l’ex candidate à l’élection présidentielle est nommée ministre. 

François Rebsamen, patron des sénateurs socialistes devient ministre du travail, de l’emploi et du dialogue social. Le maire de Dijon était également pressentit pour diriger un ministère à Matignon. Il s’agit de sa première expérience entant que ministre et son rôle sera central : faire accepter le pacte de responsabilité ou encore lutter contre le chômage.

Les changements et les promotions

Arnaud Montebourg, ministre du redressement productif devient ministre de l’Economie en remplacement de Pierre Moscovici. A la tête de Bercy, il devra gérer les dossiers lancés par l’ancien gouvernement et notamment atteindre les 50 milliards d’économie grâce au pacte de responsabilité.

Bernard Cazeneuve devient ministre de l’Intérieur. On considère cette nomination comme la véritable « surprise » de ce remaniement, fruit des désaccords entre François Hollande et Manuel Valls quand aux candidats au poste.

Benoît Hamon devient ministre de l’éducation nationale, de l’enseignement supèrieur et de la recherche. Sa nomination était en préparation depuis déjà quelques mois suite à ses actions auprès des syndicats étudiants concernant l’affaire Leonarda. Il est perçu comme le nouvel « atout de gauche » pour Manuel Valls, souvent jugé trop « droite ».

Sylvia Pinel devient ministre du logement et de l’égalité des territoires. Elle succède à Cécile Duflot, l’ex ministre écologiste, qui s’est désolidarisée immédiatement du nouveau gouvernement.

Et les autres ?

Certains membres de Matignon ont vu leurs missions s’élargir, comme Najat Vallaud-Belkacem ou Stéphane Le Foll qui devient porte-parole. Et pour Laurent Fabius, Jean-Yves Le Drian, Christiane Taubira ou encore Marisol Touraine rien ne change, ils conservent tous leurs ministères.

 

 

 


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