Affaire Cahuzac : Il a des trous de mémoire !

Jérôme Cahuzac était entendu une seconde fois devant la commission d’enquête chargée d’éclairer l’affaire des comptes en Suisse. Mais l’ancien ministre a choisi être muet comme une carpe et affirme qu’il ne se « souvient pas ».

Cahuzac n’a pas de « souvenir » de la réunion à l’Elysée avec François Hollande, Pierre Moscovici et Jean-Marc Ayrault. Décidement, l’ancien ministre du budget répète inlassablement qu’il ne s’en souvient pas. Le syndrome du poisson rouge l’envahirait-il ? « Je suis pas déjà passé ici ?.. Je suis pas déjà passé par ici…?  » Quelques secondes de mémoire active et puis pouf… plus rien.
La commission voulait faire lumière sur les dysfonctionnements de l’Etat. La semaine dernière, Moscovici avait reconnu avoir tenu une réunion « informelle » en marge du conseil des ministres du 16 janvier. Ils auraient parlé d’une demande d’entraide administrative aux autorités suisses.
« Je n’ai pas non plus de souvenir de l’échange décrit par Pierre Moscovici à l’issue du Conseil des ministres », a encore déclaré Cahuzac, dont le président de la commission d’enquête, Charles de Courson (UDI) a relevé avec agacement « l’amnésie ».

Le silence de l’ancien ministre énerve. « L’ironie et la menace ne me feront pas souvenir de ce dont je ne me souviens pas », a rétorqué Cahuzac, qui « ne réclame aucune compassion ni pitié ».
En fait, après 2h10 d’audition, rien n’est sorti de la bouche de Jérôme Cahuzac. Une audition inutile qui a fait perdre du temps à tout le monde.

La seule information qu’il a bien voulu divulguer était à Cécile Untermaier (PS). Après la question : « Avez-vous souvenir d’avoir évoqué la question de cette demande d’entraide » avec le premier ministre ou le président? L’ancien ministre a répondu: « Oui, avec le premier ministre. Il s’agissait d’échanges personnels qui n’avaient pas trait à la procédure ». Mais pour lui, ces propos relevaient de « l’amitié », de la confidence. « Le choix que j’ai fait en commençant par mentir devant le président de la République, le premier ministre puis devant la représentation nationale est un choix catastrophique. J’en paye aujourd’hui un prix très élevé », a-t-il tout de même reconnu.


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