Affaire Cahuzac: l’étau se ressert autour d’Hollande

Plus les auditions passent et plus l’étau se ressert autour de François Hollande. Que savait-t-il et depuis quand ? Le président UDI de la commission en est persuadé, le chef de l’Etat a tout fait pour protéger son ministre.

Depuis quand l’Elysée était au courant de l’affaire des comptes en Suisse de Cahuzac ? D’après Charles de Courson, François Hollande était au courant 3 mois et demi avant les aveux publique de l’ex-ministre de la finance. Invité dans l’émission « Les Quatre vérités » sur France 2, le président de la commission en charge de l’affaire a attaqué directement Hollande.
Selon lui, le président de la République était au courant de cette affaire dès la mi-décembre. François Hollande « sait » affirme Charles de Courson, plus déterminé qu’auparavant.

« Nous avons les preuves que [François Hollande] a été parfaitement informé » sur l’existence du compte bancaire caché, à l’étranger, de son ministre délégué au Budget, charge le député UDI de la Marne, avant de continuer « Il a l’ensemble des informations lui permettant de se rendre compte que des preuves graves existent ».

En fait, le directeur adjoint de cabinet de François Hollande, Alain Zabulon, a affirmé avoir prévenu le président dès le 15 décembre de l’existence de la bande enregistrée détenue par Michel Gonelle, ex-rival politique de Jérôme Cahuzac à Villeneuve-sur-Lot, sur laquelle ce dernier avouait détenir un compte en Suisse. S’enchaîne la déclaration aussi du journaliste Edwy Plenel qui a, lui, informé l’Elysée, le 18 décembre, que Mediapart avait des éléments incriminant le ministre. Quant à Jean-Pierre Mignard, intime de François Hollande et conseil de Mediapart, il a parlé avec le président après les premières révélations du site, le 4 décembre.

Jérôme Cahuzac, lui, va être entendu une seconde fois par la commission pour essayer de déterminer le moment précis ou François Hollande a été au courant ainsi que s’il a protégé son ministre au lieu de le garder au gouvernement pendant l’explosion de l’affaire.