Syrie: Deux journalistes français disparus

Europe 1 a affirmé ne plus avoir de nouvelle de deux de ses journalistes qui faisaient route vers Alep, en Syrie.

La radio Europe 1 n’a plus de nouvelle depuis 24 heures de deux journalistes. Cette disparition a été annoncée par François Hollande, en visite à Tokyo. Mais la radio française affirme que les autorités françaises mettent tout en oeuvre pour avoir plus d’informations sur ces deux disparitions.
En fait, selon Les Echos, les deux hommes auraient été kidnappés jeudi, entre les villes syriennes Marea et Herbl, par 4 hommes armés.

Dans un communiqué, Europe 1 délivre l’identité de ces journalistes: « Il s’agit de Didier François, grand reporter au sein de la rédaction, habitué des zones sensibles, et d’Edouard Elias, photographe, missionné par la radio ».

Le président François Hollande a exigé, lors d’une conférence de presse conjointe avec le premier ministre Shinzo Abe, la libération de Didier François et Edouard Elias. Le « fixeur » (l’homme qui les assiste lors des reportages) a lui aussi été enlevé, mais le chauffeur aurait été libéré. « Je demande que ces journalistes soient immédiatement libérés », a déclaré François Hollande. Les journalistes « ne sont pas les représentants de quelque Etat que ce soit, ce sont des hommes qui travaillent pour que le monde puisse recevoir des informations », a-t-il continué. « Ils doivent être traités comme des journalistes et en aucune façon comme des éléments sur lesquels (on ferait) peser une menace pour agir au détriment d’un Etat ». « La presse doit pouvoir circuler en Syrie pour donner les informations qui sont attendues dans le monde entier » sur ce qui s’y passe, a insisté le président.

D’autres journalistes étrangers sont eux aussi portés disparus, comme l’américain James Foley. Bachar el-Assad avait même affirmé ne pas avoir d’information sur la situation de cet homme.
Dans un rapport intitulé « Tirer sur le messager : les journalistes sont visés par toutes les parties en Syrie », publié début mai, l’organisation Amnesty International notait que « les abus commis tant par les autorités syriennes que par les groupes armés d’opposition, font de la Syrie un pays très dangereux pour les journalistes qui y travaillent ».

Depuis le début de la révolution Syrienne, le 15 mars 2011, 24 journalistes ont trouvé la mort dans les affrontements.

 

 


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés