Tunisie: Twitter, « pire menace » pour le gouvernement

Depuis une semaine, des manifestations font trembler la Turquie. Les contestataires accusent Tayyip Erdogan, premier ministre, de dérives autoritaires et de vouloir « islamiser » la Turquie laïque.

Tout a commencé avec une petite manifestation à Istanbul et l’occupation du parc Gezi. La police les avait alors expulsé très violemment. Quelques minutes après, fleurissaient sur le site de micro-blogging Twitter des photos prouvants la violence de l’expulsion mais aussi plusieurs hashtags: #Occupygezi, #Occupyturquey et de nombreux autres.
Plus tard, de nombreuses manifestations avaient lieu dans les plus grandes villes du pays notamment à Istambul et Ankara. Le gouvernement de Tayyip Erdogan est visiblement dépassé : « Il y a maintenant une menace, à déclaré dimanche Erdogan, qui s’appelle Twitter. Pour moi, les médias sociaux sont la pire menace pour la société ».

En fait, Twitter « menace la société » car les médias turcs sont soumis au black-out des évènements qui se passent dans le pays. Le site de miccroblogging est, de ce fait, la chaîne centrale d’information locale mais aussi internationale. Des centaines de milliers de tweets, photos, vidéos permettent aux Turques et au monde de suivre en temps réel la situation. D’ailleurs, le hashtag #occupygezi a le record sur Twitter.
Mais ce mercredi matin, 25 personnes ont été arrêtés à Izmir pour avoir répandu des « informations trompeuses et diffamatoires », a rapporté l’agence Anatolia. Ali Engin, un responsable local du principal parti d’opposition a précisé que les suspects étaient détenus pour avoir « appelé les gens à manifester ».

Dimanche et lundi derniers, deux personnes sont mortes dans les affrontements avec la police. En 5 jours de violences, on compte 1 500 blessés à Istambul et plus de 700 à Ankara.
Joe Biden, le vice-président, a enjoint le gouvernement turc à respecter les droits des manifestants. « La Turquie a aujourd’hui une chance de prouver qu’il ne faut pas forcément choisir entre le développement économique et la démocratie ». Mais il a aussi rappelé que ce sont au Turcs de choisir l’avenir du pays et du gouvernement « L’avenir de la Turquie appartient au peuple turc et à personne d’autre ».


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