PSG : La fête tourne au fiasco

Ce qui devait être une célébration festive s’est transformé en chaos total. 

Le Paris Saint-Germain, Champion de France dimanche face à Lyon (1-0), devait réunir ses supporters pour fêter le titre ensemble. Mais cette grande fête, prévue place du Trocadéro, a été gâché par des «casseurs».
Voitures et vitrines vandalisées, autocar pillé au pied de la tour Eiffel, affrontements entre ultras et CRS, la célébration a mal tourné.
Des centaines de personnes sont en fait venues pour créer le chaos et non pour fêter le titre de Champion de France. Résultat, 21 arrestations, 30 blessés (dont 3 parmi les forces de l’ordre).
Les joueurs du PSG, qui devaient faire une mini croisière pour exhiber le trophée, ont annulé ce tour en bateau, par peur de débordements plus importants. La cérémonie de lundi soir a été écourtée et la fête prévue ce mardi 13 mai, sur le parvis de l’Hôtel de Ville avec les joueurs du club est elle aussi annulée. «Toute manifestation publique, dans l’espace public, dans les heures qui viennent autour du Paris Saint Germain n’est évidemment pas possible», a ainsi déclaré Manuel Valls, ministre de l’Intérieur sur Europe 1.

Entre 10 000 et 15 000 personnes ont pris place au plus fort du rassemblement, selon la préfecture de Police. «C’est la faute aux ultras, on n’a pas eu le droit à notre fête à cause d’eux», ont déclaré des supporteurs en quittant le Trocadéro.
« Cette journée devait être une fête pour Paris, pour le club, pour nos supporters et nos partenaires. Elle a été gâchée par quelques centaines de casseurs qui n’ont rien à voir avec le football », dit le communiqué publié mardi sur le site internet du PSG. Le club s’est excusé auprès des « supporters fidèles passionnés ».

Mais la polémique ne s’arrête pas la. Le dispositif de sécurité ainsi que le ministre de l’Intérieur sont tous les deux remis en cause. L’UMP dénonce la responsabilité du gouvernement et l’inertie de Manuel Valls. Tandis que certains opposants au gouvernement réclame la démission du ministre de l’Intérieur. Pour sa part, M. Valls assure via un communiqué que les bandes de vidéoprotection seront mises à la disposition des enquêteurs pour «identifier» les casseurs.

Mais pour Fabien Vanhemeryck, secrétaire national d’Alliance, syndicat des gardiens de la paix «On aurait pu prévoir l’ampleur de l’évènement mais cela a été sous-estimé».
Prévoir que les ultras du PSG allaient casser la ville, cela aurait pu être effectivement prévisible, tant les incidents avant, pendant et après les matches sont récurrents. 


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