Claude guéant : la nouvelle tête qui va tomber

Ce mardi, Le Canard enchaîné a révélé qu’une somme de 500 000 euros avait été versée à l’ex-ministre de l’intérieur, Claude Guéant, en provenance d’un compte étranger. L’étau se resserre ainsi autour de Nicolas Sarkozy, accusé d’avoir bénéficié d’une aide financière libyenne pour le financement de sa campagne de 2007.

Le Canard enchaîné a indiqué que les juges s’interrogeaient sur un versement de 500 000 euros qu’aurait reçu Claude Guéant suite à l’ouverture d’enquête sur le financement de la campagne de 2007. L’ancien ministre, qui dirigeait la campagne de Nicolas Sarkozy, a immédiatement réagi après la publication de cette information par l’hebdomadaire en affirmant que la somme versée correspondait à une vente d’oeuvre d’art datant de 2008. « Il n’y a strictement aucun lien avec des financements libyens et je continue à contester de façon catégorique qu’il y ait eu des financements libyens de campagne ou de personnes », a-t-il indiqué à l’AFP.

Selon le journal, les enquêteurs auraient également trouvé des éléments indiquant de « nombreux et conséquents paiements de factures en liquide » lors de la perquisition de Claude Guéant. Interrogé sur ses factures par BFMtv mardi matin, l’ancien locataire de la place Beauvau a expliqué avoir reçu des « primes de cabinet » dans le cadre de la fonction qu’il occupait au gouvernement. « On peut dire que c’est pas normal après coup, ça c’est vrai« , a expliqué Claude Guéant, avant d’ajouter,« Ça faisait partie du système indemnitaire du ministère. Et nous aussi, nous trouvions que c’était anormal, c’est pour ça que nous l’avons supprimé ».

Le 19 avril, le parquet de Paris avait ouvert une enquête judiciaire suite aux accusations proférées par l’homme d’affaires Ziad Takieddine sur le financement libyen dont aurait bénéficié Nicolas Sarkozy lors de sa campagne de 2007.

photo : Claude Guéant, Mouammar Kadhafi et Nicolas Sarkozy, juillet 2007, Tripoli. (Crédits : Pascal Rossignol/Reuters)


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés