Gilles Bernheim : faute avouée à moitié pardonnée ?

Le Grand Rabbin de France, Gilles Bernheim, a reconnu mardi soir sur Radio Shalom, avoir plagié divers ouvrages et a déclaré ne pas être agrégé de philosophie comme il le fait croire depuis plusieurs années. Si la communauté juive se sent trahie, l’usurpateur ne souhaite pas pour autant démissionner de ses fonctions.

Gilles Bernheim passe du statut de Grand Rabbin de France à celui de grand usurpateur. Il reconnaît sa grande « faute morale », mais refuse de démissionner alors que cette solution paraît la plus juste au regard de ses mensonges révoltants.

« Démissionner serait un acte d’orgueil alors qu’aujourd’hui, je dois faire preuve d’humilité », a-t-il déclaré pour justifier son choix de rester à son  poste. Pour lui, une démission « sur une initiative personnelle relèverait d’une désertion ». Il a précisé au micro de Radio Shalom qu’il « assum[ait] chaque jour pleinement [sa] fonction de Grand Rabbin de France » ne manquant pas de préciser qu’il était « solide » face aux menaces.

La faute avouée ne sera peut-être pas pardonnée, car de nombreux Juifs de France peuvent se sentir floués face à cette avalanche de révélations peu glorieuses sur le plagiat et l’agrégation. Selon Jonathan Hayoun, président de l’Union des étudiants juifs de France, « certains parmi ses proches commencent à le lâcher ». Gilles Bernheim risque de connaître la véritable traversée du désert.

 

Crédits photo : François Mori / AP / SIPA


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