Mediapart discriminé, Xavier Bertrand relaxé

Traîné sur le banc des accusés par le site d’informations Mediapart pour avoir qualifié ses méthodes d’investigation de « fascistes », Xavier Bertrand vient d’être relaxé par la Justice. Si l’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy continue d’assumer ses propos, l’illustre « papa » de Mediapart, Edwy Plenel, lui, n’est pas prêt de desserrer son étau.

A l’occasion d’un meeting au Rancy (Seine-Saint-Denis), le 6 juin 2010, l’ancien ministre du Travail de Nicolas Sarkozy, l’UMP Xavier Bertrand, avait accusé Mediapart d’utiliser « des méthodes fascistes ». Une déclaration intervenue dans une atmosphère politique extrêmement tendue, créée par la révélation par le site d’informations de documents sonores « pirates » révélant la relative faiblesse de l’héritière de L’Oréal, Liliane Bettencourt, et la possible manipulation opérée sur elle par certains pontes de l’UMP, dont Eric Woerth, alors ministre du Budget. Et une déclaration, peu appréciée de Mediapart, qui s’était soldée par des poursuites pour diffamation.

Ce mardi 26 mars, le tribunal correctionnel de Paris a choisi de relaxer l’ancien ministre du Travail, estimant que ses propos « ne relevaient pas d’une qualification recouvrant un fait précis ». Mais, le patron et cofondateur de Mediapart ne s’arrêtera pas là. « Nous allons continuer ce débat judiciaire devant la Cour d’appel », a déclaré Edwy Plenel, en profitant pour tacler quelques célèbres mis en examen : « Mediapart est un justiciable serein à la différence de ceux que j’entends depuis plusieurs jours, à savoir les protagonistes de l’affaire Bettencourt (Eric Woerth, mais aussi Nicolas Sarkozy, ndlr), notamment dans l’entourage de Nicolas Sarkozy, tel Henri Guaino, qui insultent et piétinent l’indépendance de la justice ».

Photo : Edwy Plenel (c) AFP/Martin Bureau


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