Boko Haram : une nouvelle preuve de vie de la famille enlevée au Cameroun

Les disciples de Boko Haram, une secte islamiste basée au Nigéria, viennent d’envoyer à l’AFP l’enregistrement sonore d’un homme présenté comme Tanguy Moulin-Fournier, le chef de la famille française enlevée le 19 février 2013 dans le Nord du Cameron. Si ce fichier sonore semble une bonne nouvelle, car une ultime preuve de vie, il est surtout un nouveau moyen de pression.

Dans l’enregistrement sonore envoyé ce lundi au bureau de l’AFP par les islamistes africains de Boko Haram, on entend un homme, qui prétend s’appeler Tanguy Moulin-Fournier et donc être le chef de la famille enlevée le 19 février 2013 dans le Nord du Cameroun, lire un communiqué.

Dans la langue de Molière, puis dans celle de Shakespeare, il revient sur les « conditions de vie très dures » des sept prisonniers, parmi lesquels sa femme, son frère et ses quatre enfants de 12, 10, 8 et 5 ans, depuis leur capture « il y a 25 jours » aux abords du parc naturel de Waza. Le Français appelle ensuite l’ambassadeur de France au Nigéria à « tout mettre en œuvre » pour leur libération.

Les revendications de Boko Haram, une secte islamiste basée au Nigéria, restent floues. Et nombre d’experts doutent de leur volonté de riposter à « la guerre contre l’Islam », que mènerait la France depuis le 11 janvier au Mali. Les islamistes chercheraient plutôt à obtenir la libération de « leurs frères détenus dans [les] prisons » camerounaises, voire à récolter des fonds.

Photo : Abubakar Shekau serait le chef de la secte Boko Haram. AFP/HO.


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