Six Nations : l’enchaînement des défaites pour le XV de France

Depuis le lancement du Tournoi des Six Nations 2013, les joueurs du XV de France collectionnent les échecs comme d’autres collectionnent les pins ou les animaux empaillés. Oui, mais eux le font contre leur volonté. La malédiction s’est déclenchée le 3 février dernier lorsque les Français se sont inclinés face aux Italiens (23-18). Elle s’est poursuivie le 9 février lors du match opposant la France au Pays de Galles (16-6), puis le 23 sur la pelouse de Twickenham où les « Dieux du stade » ont été terrassés par les Anglais  (23-13).

Et un et deux et trois échecs ! Le Tournoi des Six Nations 2013 – la compétition qui oppose chaque année depuis 2000 les rugbymen d’Angleterre, d’Irlande, d’Ecosse, du Pays de Galles, de France et d’Italie – commence mal pour le XV de France qui a essuyé un énième revers face aux joueurs de la « Perfide Albion » (23-13), samedi 23 février sur la pelouse de Twickenham. C’est l’essai de Wesley Fofana qui a permis in fine aux Gaulois de rester dans la course pour le Grand Chelem, le premier qu’ils disputent depuis dix ans.

Les XV de France est-il frappé par une malédiction ? C’est possible. Il a surtout eu la malchance d’affronter une équipe anglaise remontée à bloc depuis ses trois victoires successives, contre les légendaires All Blacks en novembre 2012, puis contre les non moins talentueux Ecossais et Irlandais. A contrario, les Français traînaient derrière eux deux boulets poisseux, les deux matches défectueux contre l’Italie et le Pays de Galles.

Ils ont donc perdu, non sans avoir vaillamment combattu. A la mi-temps, les joueurs du XV de France menaient le score 10-9. Un beau suspense qui n’a malheureusement pas duré en seconde période. « Je pense qu’on a fait une bonne première mi-temps et qu’on les a fait douter, et puis, en milieu de deuxième période, on repart dans le n’importe quoi et on commence à douter », a déclaré la star du match, le trois-quart-centre Wesley Fofana, visiblement déçue par la tournure des événements. Et les nombreux remplacements opérés par le manager, Philippe Saint-André, n’ont pas empêché les Français de se faire écraser par les Anglais.

La cuillère de bois – l’anti-trophée décerné aux équipes qui perdent la totalité de leurs matches lors du Tournoi des Six Nations – se rapproche de plus en plus du XV de France. Si les « Dieux du stade » ne veulent pas devenir la risée des aficionados du ballon ovale, qui aiment tant railler leurs photos dénudées dans l’illustre calendrier, ils devront remporter l’un des deux derniers matches du Tournoi, lors desquels ils affronteront l’Irlande, puis l’Ecosse.

Ce ne sera pas chose facile, ainsi que l’a expliqué dimanche dernier Philippe Saint-André : « On est dans la reconstruction. Samedi [lors du match contre l’Angleterre, ndlr], il n’y avait plus que cinq joueurs de la finale du Mondial [en 2011] dans les 23. Et énormément de joueurs jouaient pour la première fois à Twickenham ». « Quand j’ai pris le job, on savait qu’il y avait une grande génération de joueurs qui s’arrêtait, qu’il fallait régénérer et que ça passerait par des moments difficiles. On est dans ces moments difficile, je l’assume », a-t-il ajouté.

Photo : l’incroyable essai de Wesley Fofana n’a pas permis au XV de France de l’emporter samedi à Twickenham. Photo AFP.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés