Diane 35 : l’ANSM se réveille enfin en interdisant la pilule

La pilule Diane 35, accusée d’être responsable de quatre morts, ne sera plus commercialisée dans trois mois. Cette décision de l’ANSM (Agence nationale de sécurité du médicament et des produits de santé) a été prise alors que plusieurs laboratoires pharmaceutiques font l’objet de plaintes déposées par des femmes ayant connu des complications de santé suite à la prise de leur pilule.

Diane 35, prescrite principalement pour traiter l’acné, est accusée d’être la cause d’au moins quatre morts et d’augmenter les risques de thrombose et d’embolie pulmonaire. Elle est également prescrite comme contraceptif, alors que plusieurs médecins la déconseillent pour cet usage.

« L’agence a décidé d’engager à partir de ce jour une procédure de suspension », a annoncé Dominique Maraninchi, directeur général de l’ANSM, lors d’une conférence de presse. Les femmes qui prennent déjà cette pilule ne doivent pas l’arrêter immédiatement, l’agence leur conseille de consulter leur médecin pour trouver un autre traitement contre l’acné ou moyen de contraception. L’interdiction est aussi étendue à ses génériques.

A partir de jeudi 31 janvier, les médecins ne pourront plus prescrire Diane 35 ni ses dérivés. L’interdiction arrive ainsi rapidement pour aboutir à un arrêt total de la commercialisation d’ici trois mois.

Dominique Maraninchi a annoncé que quatre morts étaient imputables à Diane 35 depuis 1987. Il a rappelé qu’elle n’était pas destinée à la contraception et que son effet était « modéré » sur l’acné. C’est l’ensemble de ces éléments qui a motivé la décision de l’agence qui souhaite également voir la pilule et ses génériques interdits dans toute l’Union Européenne.

Rappelons que Diane 35 est fabriquée par le laboratoire Bayer, le même qui fait l’objet d’une plainte déposée par une jeune femme victime d’un AVC après la prise de la pilule Méliane, fabriquée dans le même laboratoire pharmaceutique. Pourquoi l’ANSM a décidé aujourd’hui d’interdire cette pilule qui, depuis plusieurs années, fait l’objet de critiques pointant les risques de thrombose et d’embolie pulmonaire ? L’agence souhaite peut-être éviter que de nouvelles plaintes s’ajoutent à celle de Marion Larat, victime d’un AVC et qui a décidé d’attaquer l’agence pour ne pas avoir ordonné le retrait de la pilule.


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