En Algérie, Hollande reconnaît les erreurs de la France

Dans le feuilleton Hollande en Algérie, le président a reconnu devant le parlement ce jeudi, un système colonial français « profondément injuste et brutal », ainsi que les « souffrances » du peuple algérien. Un discours très attendu de part et d’autre de la Méditerranée.

« La vérité, elle n’abîme pas, elle répare. L’histoire, même quand elle est tragique, douloureuse, elle doit être dite. Rien ne se construit dans la dissimulation, l’oubli ou le déni. Nous avons ce devoir de vérité sur la violence, les injustices, les massacres, la torture », a annoncé Hollande devant les parlementaires qui n’ont pas tardé à applaudir ses propos qui arrivent à un moment symbolique où l’Algérie fête le cinquantenaire de son indépendance.

Le président français a notamment cité « les massacres de Sétif, de Guelma et de Kherrata », dont le souvenir est encore vif et douloureux dans la mémoire algérienne. Une reconnaissance des erreurs passées de la France, mais pas une repentance, ni des excuses. Par ce discours, Hollande veut clore un chapitre, confirmer l’amitié franco-algérienne et poser des bases saines à de futures coopérations dans divers secteurs comme la défense, l’industrie, l’agriculture, la culture, l’enseignement et la formation.

En raison des relation particulières entre la France et l’Algérie, Hollande a promis un meilleur accueil des Algériens en France, en commençant par leur délivrer plus rapidement les visas. Il ne s’agit pas d’ouvrir les portes à une immigration massive, puisque le président a affirmé qu’il était important pour les deux pays de « maîtriser les flux migratoires », mais d’accorder aux Algériens la possibilité de circuler dans de bonnes conditions. Pour cela, Hollande avait annoncé que l’accord de 1968 portant sur la circulation, l’emploi et le séjour des Algériens serait « amélioré ».

 


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