UMP : le désaccord ne fait que profiter au FN
La lutte Fillon-Copé pour la présidence de l’UMP n’en finit pas de faire vaciller le parti et d’exaspérer ses militants. Cette situation profite au Front National, selon un sondage publié le jeudi 29 novembre par l’institut CSA pour BFM TV.
Le sondage a demandé à un échantillon de Français : « À qui profite le plus la crise que traverse aujourd’hui l’UMP ? » Le FN arrive en tête pour 38 % des sondés, l’Union des Démocrates et Indépendants (le parti de centre-droit fondé par Jean-Louis Borloo le 18 septembre 2012) pour 20 % et le Parti Socialiste pour 17 %. Parmi les personnes interrogées, 25 % sont sans opinion.
Jeudi, au micro de France Inter, Marine Le Pen a affirmé que le nombre d’adhésions au FN avait quintuplé depuis le début de la crise et que les Français ne perdaient rien avec la fin de l’UMP puisque, selon elle, le programme est le même que celui du PS.
Entre le 23 et le 26 novembre, le baromètre mensuel TNS Sofres-Sofra Group pour Le Figaro Magazine a enregistré une perte de 6 points pour M. Fillon (38 %) et pour M. Copé (20 %). Cette crise est d’autant plus fâcheuse pour ce dernier qui part de plus bas. En revanche, la popularité d’Alain Juppé grimpe de 4 points. En effet, 38 % des sondés veulent lui « voir jouer un rôle important au cours des mois et des années à venir ».
Les militants sont déçus et agacés par cette situation très tendue. Plusieurs élus UMP ont manifesté leur colère et réclament que tout cela s’arrête. « Il y a eu des élections, il y a eu deux commissions, il y a eu validation : maintenant stop ! Il y a un moment où il faut savoir s’arrêter. » a affirmé Patrick Balkany (pro-Copé) mardi sur le plateau de BFM TV. « J’en ai marre de ce foutoir » a annoncé Xavier Bertrand sur Europe 1. « On en a marre » a pesté hier Benoît Apparu, très remonté.
Les résultats de ce sondage réalisé en pleine crise, résonnent comme une sanction dans un climat de lutte de pouvoir. Même si un sondage n’est qu’une tendance à un instant précis et jamais une vérité absolue, il peut-être utilisé par le FN comme argument pour étayer l’information donnée par le parti sur la multiplication des adhésions dans le groupe d’extrême droite.
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