L’UMP vu par la presse internationale : un parti ridicule présidé par un populiste

Au lendemain de l’élection du nouveau président de l’UMP, la presse internationale moque la campagne menée par les deux candidats de la droite républicaine, Jean-François Copé et François Fillon, successivement qualifiée de « fiasco », « drame de vingt-quatre heures » et « crise de l’UMP ».

Si le scrutin confus de l’UMP est une bien triste « farce » pour le journal allemand Der Spiegel, qui en est le dindon ? Sans aucun doute, le vainqueur, M. Copé, que la presse internationale rhabille pour les quatre prochains hivers. Xénophobe, populiste, ambitieux, juvénile : les noms d’oiseau pleuvent sur le leader de la droite décomplexée !

Du côté de la presse ibérique, le quotidien de centre-gauche El Pais, passe pour être le moins tendre avec le nouveau président de l’UMP. Il commence par titrer « Le xénophobe Copé gagne les primaires de la droite française » avant de remplacer le blasphématoire « xénophobe » par un « populiste » moins radical et plus consensuel.

Populiste, un vocable utilisé aussi par le quotidien australien The Australian, qui rappelle au passage l’épisode des « pains au chocolat ». Le député-maire de Meaux serait « un homme de droite populiste réputé pour sa rhétorique agressive et son goût pour le spectaculaire ». Le journal ironise sur sa vanité, son ambition démesurée : « M. Copé est tellement ambitieux que, lors de son premier mariage en 1991, il a déclaré aux invités : ‘Vous avez de la chance, vous assistez au mariage du futur président’. Le mariage n’a pas duré – M. Copé a divorcé en 2007 – mais ses ambitions n’ont jamais faibli. »

Le quotidien castillan El Mundo enfonce le couteau dans la plaie. Il transforme Jean-François Copé en poupée vaudou qu’il tourmente pour toucher l’ancien président de la République : « le successeur naturel de Sarkozy. Il rappelle ce dernier par son ambition démesurée et ses sorties populistes et réactionnaires. Sa véhémence quasi-juvénile, son attitude belliqueuse, ses flirts avec l’utranationalisme (…) lui auront mieux réussi que ce que lui prédisaient les sondages. »

L’UMP – union politique créée en 2002 autour de la candidature de Jacques Chirac – apparaît comme un parti ridicule qui reproduit les erreurs qu’il avait dénoncé chez ses adversaires socialistes. Pour El Pais, qui n’y va pas de main morte avec le parti de la droite républicaine, « les premières primaires de l’histoire de la droite française resteront dans les annales de la politique comme l’un des épisodes les plus absurdes de la Ve République » !

Le Temps, journal de référence en Suisse, enchaîne : « il leur a fallu moins d’une heure. Une petite heure de fin de journée électorale pour faire du premier parti d’opposition français la risée de la nation. » Un point de vue partagé outre-Atlantique ainsi que l’atteste le bref commentaire du New York Times : « La campagne a été amère avec des accusations de fraude, et n’aidera pas à améliorer l’image du parti. »

Visiblement, les journalistes étrangers ne se réjouissent pas de l’élection douloureuse de Jean-François Copé, qu’ils condamnent unanimement avec virulence. Ainsi, selon le Financial Times, le succès de député-maire de Meaux est un « désastre pour l’UMP » qui risque d’amplifier les tensions et d’accentuer la division au sein du parti.

Et si l’Apocalypse, prévue pour le 21 décembre 2012, commençait par la fin de l’UMP ?

 


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés