UMP : l’imbroglio des élections sonne-t-il le glas du parti ?

Le nouveau président de l’UMP Jean-François Copé aura fort à faire pour ramener l’unité au sein du grand parti de la droite républicaine. Car au lendemain d’une élection plus que tendue, la reconquête s’annonce périlleuse.

Une des tâches les plus compliquées pour le fraichement élu président de l’UMP Jean-François Copé sera certainement de faire valoir aux militants du parti sa légitimité : avec 98 voix d’avance sur son rival François Fillon, la victoire a été tout sauf écrasante et sans appel.

Et si aujourd’hui le président du parti appelle à un rassemblement ( il aurait téléphoné à François Fillon pour lui proposer de le « rejoindre » et a expliqué ouvrir grand les bras pour tous ceux qui souhaiteraient l’accompagner), le chemin risque d’être long.

L’ancien Premier ministre François Fillon a d’ailleurs annoncé hier soir qu’il observait que « la fracture que traverse notre clan politique est désormais manifeste. C’est une fracture politique et morale. La réduire et la dépasser, tel est désormais mon objectif. » .

L’heure n’est donc plus à faire l’autruche : l’UMP va mal, et si le parti veut être une opposition crédible à la politique gouvernementale qu’il ne cesse de contester, il va falloir retrouver un nouveau souffle.

Si en 2004, Nicolas Sarkozy était le chef de clan quasi-incontesté du parti (élu avec 85% des suffrages), en 2012 la musique est différente…

Et si les différentes tendances qui parcourent l’UMP (Droite forte, France moderne et humaniste, Droite populaire, Droite sociale, Gaullisme, Boîte à idées) finissaient par prendre de plus en plus d’importance et à cristalliser le parti, jusqu’à son éclatement ?

Et si la droite républicaine perdait son unité ?

Des premiers signes pourraient annoncer une fin précipitée, comme le mécontentement de certains militants UMP qui, au lendemain de l’élection de Jean-François Copé, ont annoncé sur les réseaux sociaux vouloir rendre leur carte d’adhérent…

Quoi, qui pour sauver l’UMP ?

Si le parti de droite a un nouveau chef, c’est bizzarement vers un autre homme que se tournent les regards : Nicolas Sarkozy, sorti brusquement du parti et de la vie politique suite à sa défaite à l’élection présidentielle de 2012, laissant une droite républicaine orpheline…

Pour les médias, c’est de toute façon bien lui le vainqueur de cette élection à l’UMP… Lui, le troisième homme qui créerait le consensus et que tous les militants espèrent…

Les prochains mois seront décisifs pour la nouvelle direction du parti, qui devra convaincre les français, mais aussi reconquérir certains sceptiques au sein même de sa couleur politique.


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