Raymond Domenech : il décide de régler ses comptes avec l’équipe de France !

Mieux vaut tard que jamais ! Deux ans après le fiasco de l’équipe de France de football en Afrique du Sud, à Krysna, l’ancien sélectionneur a choisi de tout dire et de régler ses comptes avec les joueurs de l’époque.

Ce sont six années d’aventures à la tête des Bleus que Raymond Domenech a choisi de consigner dans son livre Tout seul, au titre bien évocateur, a sortir mercredi 21 novembre. Et ce ne sont pas des souvenirs édulcorés qu’il décide de livrer dans l’ouvrage, mais bien une liste de mises au point avec ses anciens joueurs. Et tout le monde en prend pour son grade !

Mais avant toute chose, l’ancien sélectionneur de l’équipe de France reconnait dans son livre devant le pays tout entier qu’il s’est « planté. Je le sais, et je l’assume. » . Rappelons qu’en 2010, la Coupe du Monde de football organisée en Afrique du Sud avait été absolument catastrophique pour les Bleus…deux défaites, un match nul, et une grève des joueurs incompréhensible et critiquée de toutes parts.

Et l’ancien sélectionneur exprime ensuite sa déception face à l’ancienne équipe de France  : « Mais que je me sois trompé à ce point-là sur les joueurs, je n’aurais pu l’imaginer. Je ne me suis pas seulement planté sur leur niveau, je me suis fourvoyé sur leur mental. »

Franck Ribéry, la « diva ».

Dans Tout seul, Raymond Domenech n’a pas pris de gants. Et Franck Ribéry est l’un des premiers à en faire les frais.

Le joueur du Bayern Munich est désigné par l’ancien sélectionneur comme l’un des responsables du fiasco sud-africain. C’est son tempérament capricieux qui est pointé du doigt par Raymond Domenech : « Un joueur cadre de l’Euro 2008 m’avait prévenu au sujet de Ribéry et moi je lui ai donné les clefs ! Quel c.. je suis… » .

Qualifié de « diva susceptible » et critiqué pour son égoïsme, Franck Ribéry essuie les plâtres.

Yoann Gourcuff, dans le monde des « bisounours ».

« J’avais envie de lui mettre des gifles avec son air de garçon candide, de pauvre petit malheureux à qui on veut du mal, un meneur c’est un guerrier, pas un suiveur » : voilà pour le jeune Yoann Gourcuff, rhabillé pour l’hiver par son ancien sélectionneur. Ce dernier lui reproche de s’être mis à l’écart du groupe lors du Mondial de 2010, « dans son monde des bisounours » , et de n’avoir rien fait pour redresser la barre au moment où l’équipe se disloquait.

Ils sont encore nombreux à avoir droit à de petites amabilités.

Raymond Domenech désigne aussi dans Tout seul celui qui a « tué le groupe » : Nicolas Anelka, dont le comportement a particulièrement remué l’ancien sélectionneur.

William Gallas (à qui Domenech reproche « sa fébrilité » et « son absence »), Patrice Evra dont le niveau technique est critiqué, Karim Benzema (qualifié de « morgue »), ou encore Samir Nasri (symbole de la « dérive des joueurs qui ne pensent qu’à leur gueule » ) ont droit eux aussi a leur petit compliment au vitriol.

Le réglement de compte indirect, une bonne idée ?

Présent hier sur le plateau de TF1, et en pleine opération de communication pour son livre pendant quelques jours, Raymond Domenech joue-t-il avec le feu ? Critiquer ouvertement par le biais d’un ouvrage toute une série de sportifs (dont l’attitude en Afrique du Sud a certes été décriée) ne risque-t-il pas de lui être reproché ? Pourquoi ne pas en avoir parlé plus tôt, et directement avec eux ?

Les réponses par voix de presse vont à n’en pas douter se multiplier, tout comme les polémiques et autres buzz qui risquent de tomber en cascade.

Il y a à priori une certitude : Tout seul et son contenu lapidaire permettra à Raymond Domenech de se refaire une petite place, même temporaire, dans le paysage médiatique.

 

 

Crédit photo : Franck FIFE.


« »

© 2024 Planete Campus. Tous droits réservés