Les « Pigeons » jettent l’éponge : quel bilan ?

Après un mois de lobbying acharné contre le projet de budget 2013 et sa réforme de l’imposition des plus-values mobilières, les «Pigeons» s’apprêtent à tirer le rideau. Ces entrepreneurs et investisseurs des startups du web mettent fin à leur activité en ligne. Du moins, précisent-t-ils, jusqu’au vote au parlement de la loi de finances 2013.

Leur porte-parole estime ne pas pouvoir obtenir plus en poursuivant son activité de lobbying. « Continuer à ‘presser’ semble contre productif« , écrit Jean-David Chaboredon dans une tribune. «Nous avons l’impression que plus notre action est médiatisée, plus le gouvernement et certains élus pensent que nous sommes des politiques, plus ils se braquent et moins ils écoutent» explique un des derniers messages de leur compte Facebook.

«De toute façon, c’est un mouvement qui ne pouvait être qu’éphémère et inorganisé », estime Olivier Mathiot, cofondateur du site de vente Priceminister et second porte-parole des Pigeons. « Notre rôle était d’alerter, de manière anarchique, pas de nous organiser dans le long terme. C’est désormais à des associations comme France Digitale ou PME Finance de formuler des propositions concrètes et positives»

Ils peuvent cependant se targuer d’une belle réussite : en quelques jours de mobilisation sur internet, ils ont obtenus des aménagements dans le projet de loi de finances, sous forme de limitations du taux d’imposition pour les entrepreneurs. Et surtout, ils ont créé un modèle de mobilisation réactivable et réexpoitable à merci.


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