Accouchement sur l’A20 : le traitement de l’affaire a-t-il été « indigne » ?

Vendredi 19 octobre, femme âgée d’environ trente-cinq ans a perdu son nouveau-né en le mettant au monde dans sa voiture conduit par son compagnon. Le véhicule circulait sur l’autoroute A20 vers une maternité de Brive. Enceinte de sept moins, Anne-Sophie Delestre résidait non loin de Figeac où la maternité a été fermée en 2009.

L’affaire a vite trouvé un large écho dans l’actualité; elle a était reprise comme exemple parfait des effets néfastes induit par la création de  « déserts médicaux », notamment par le président de la République François Hollande. S’exprimant publiquement il a affirmé qu’il avait demandé à la ministre des Affaires sociales, Marisol Touraine, de «diligenter une enquête administrative pour tout connaître des conditions de ce drame». Il a aussi rappelé l’engagement qu’il avait pris durant sa campagne: «Aucun Français ne doit se trouver à plus de 30 minutes de soins d’urgence».

Quant au président de l’Association des médecins urgentistes hospitaliers de France, Patrick Pelloux, il a sauté sur l’opportunité de fustiger violemment la politique sanitaire française :«C’est un drame comme il arrive très souvent depuis des années, a-t-il accusé, sans pour autant citer de chiffres sur ces drames.

La mère du bébé décédé vient de réagir à l’emballement médiatique. Elle juge qu’avoir fait de ce cas particulier une affaire d’Etat était absolument déplacé: «On a été indigné par la politisation de notre drame. Et le manque de compassion total à notre égard. Jamais un mot pour nous.»

D’après elle, bien qu’il s’agisse «d’une douleur immense, un deuil horrible», l’évènement ne doit pas provoquer une remise en cause de l’entièreté du système de santé français. Les médias sont particulièrement la cible de sa colère  » Les journalistes, eux, se sont pointés à la maison. RTL est resté devant chez nous. Ils nous ont trouvés parce que France Inter a diffusé le nom de mon compagnon. Mais surtout, j’ai été choquée par les journaux à scandale. Des journalistes de « Paris Match » sont venus jusque dans les couloirs de l’hôpital à Cahors pour prendre des photos. C’est inadmissible. C’est du voyeurisme. », a-t-elle déclaré au Nouvel Obs.


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