Assassinat de l’avocat d’Ivan Colona : la Corse sous le choc

Vers 9 heures ce matin, deux hommes circulant à moto ont abattu Antoine Sollacaro, 63 ans, figure du barreau Corse, alors qu’il se trouvait à une station-service sur la route des Sanguinaires à la sortie d’Ajaccio. Antoine Sollacaro était proche de l’ancien dirigeant nationaliste Alain Orsoni, et a été de la plupart des grands procès où des nationalistes du FLNC étaient impliqués. Il a défendu Ivan Colona devant la cour d’assises de Paris.

C’est le quinzième homme tué par balle en Corse depuis le début de l’année. Ce même matin, un autre ancien militant nationaliste, ex-proche de François Santoni, Jean-Dominique Allegrini-Simonetti, a été retrouvé mort dans sa voiture près d’un village de Balagne en Haute-Corse.

Me Patrick Maisonneuve, ancien conseil d’Yvan Colonna, estime qu’un « palier a été franchi ». « Il n’y a plus de limite, c’est quelque chose d’exceptionnel », a-t-il affirmé. « Ce qui est inquiétant, c’est qu’au niveau des symboles, l’avocat et le médecin, comme l’instituteur et le curé, étaient des personnages intouchables auparavant en Corse, et on se rend compte aujourd’hui qu’il n’y a plus de barrières. », ajoute Me Mattei, lui aussi ex-défenseur de l’assassin du préfet Claude Erignac.

Le président de l’Assemblée de Corse, Dominique Bucchini, a qualifié le crime d’« insupportable et inimaginable ». « C’est incontestablement une escalade » « Nous avons déjà dit, avec Paul Giacobbi (président du conseil exécutif de Corse et député PRG de Haute-Corse), au président de la République que la Corse (…) est la région la plus criminogène d’Europe. Il va bien falloir que l’Etat agisse pour enrayer cela », a-t-il ajouté.


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