Sécurité collective et armement nucléaire

« Aujourd’hui, il y a une nouvelle chance pour le désarmement et la non-prolifération » sont les paroles prononcées par Mr Ban Ki-Moon, premier Secrétaire de l’ONU, le 10 janvier 2010 lors d’une table ronde à l’ONU.

Cette déclaration intervient peu avant la mort du professeur de physique nucléaire Massoud Ali Mohammadi le 12 janvier 2010 à Téhéran. Victime d’un attentat, le scientifique était connu pour sa participation au programme nucléaire iranien. L’incident a eu lieu alors que la communauté internationale menace de sanctions Téhéran en raison du refus de Mahmoud Ahmadinejad, le dirigeant iranien, d’abandonner l’enrichissement de son pays en uranium.

Posséder l’arme nucléaire résulte d’ailleurs d’une double stratégie selon Thierry de Montbrial, directeur de l’Institut Français des Relations Internationales (IFRI) : une raison militaire (avoir accès aux armes les plus abouties qu’il soit) et une raison politique (la possession de l’arme nucléaire donnant un statut particulier au pays concerné).

Entré en vigueur le 5 mars 1970 et faisant l’objet de discussions sur son contenu et sa durée tous les cinq ans, le Traité de Non-Prolifération (TNP) semble avoir rencontré un succès pour le moins mitigé. Adopté par les États-Unis, l’Union Soviétique, le Royaume-Uni, la France et la Chine (qualifiés de puissances nucléaires) ainsi que par 187 autres pays ne possédant pas la bombe atomique, le TNP stipule que les pays signataires devront accepter la non-prolifération des armes nucléaires, s’engager dans le désarmement et adopter une utilisation pacifique de l’énergie nucléaire.

Le TNP apparaît aujourd’hui comme obsolète, ayant été créé lors de la « Détente », c’est-à-dire lorsque le monde était encore bi-polaire. Certaines puissances moyennes cherchent elles aussi à acquérir l’arme nucléaire, revendiquant leur désir d’autonomie et la position de force dans les négociations internationales que la possession de l’arme nucléaire leur confèrerait. C’est le cas de l’Inde, d’Israël et du Pakistan qui ont pour leur part refusé d’adhérer au TNP.


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