Catalogne espagnole : un « droit à l’autodétermination » exigé.

L’orage catalan gronde toujours au dessus de Madrid. Mécontents, les habitants de la région avaient déjà manifesté le 11 septembre à Madrid pour réclamer l’indépendance. 

Artur Mas, président de la Catalogne ibérique, avait rencontré le premier ministre Mariano Rajoy jeudi 20 septembre pour discuter d’un « pacte fiscal » . Ce projet, pensé par Mas, aurait permi à la région nord espagnole de collecter et d’organiser la gestion des impôts qui y sont perçus. Ainsi, la Catalogne, libérée de la tutelle économique madrilène, aurait franchi un pas supplémentaire vers son indépendance.

Mais Mariano Rajoy a rapidement enterré les espoirs d’Artur Mas, expliquant qu’il n’avait « pas de marges pour ouvrir de telles négociations. »

C’est suite à cette décision de l’Etat que le président de la Catalogne a décidé de frapper fort hier devant le Parlement régional. «  L’heure est venue d’exercer le droit à l’autodétermination. (…) Nous n’avons pas à justifier ce que nous sommes. Nous voulons les mêmes instruments que les autres nations pour préserver notre identité collective !  »

Ce discours, très clairement indépendantiste, témoigne d’une accélération des revendications d’autonomie. Artur Mas, en colère, a décidé d’organiser des élections régionales anticipées pour la fin novembre : il espère ainsi capitaliser les mécontentements catalans, et faire pression sur Madrid pour obtenir ce que la région revendique.

L’Espagne, qui traverse comme la France une grave crise économique, se retrouve désormais menacée d’indépendantisme par deux de ses régions septentrionales, le Pays Basque ibérique commettant occasionnellement des attentats pour exprimer sa volonté d’autonomie.


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