Roms : Les socialistes n’arrangent pas leur situation

Depuis plusieurs semaines maintenant, les camps de roms sont démontés et évacués aux 4 coins de la France, suite à une décision d’action du gouvernement initiée et soutenue par Manuel Valls.

Mais que sont censés devenir ces gens à qui l’on demande de partir ? De se loger par leurs propres moyens ailleurs ?  Quelle solution est proposée à ces gens à qui on prend tout, à ces gens qui n’ont rien ?

Depuis début août, les démantèlements de camps se font à la pelle. Tout a commencé à Lille le 9 août dernier, puis l’opération a été renouvelée il y a quelques jours à Evry et prés de Lyon aujourd’hui.

Les maires n’ont pour le moment, aucune solution de relogement à proposer à cette population démunie.

Mais Manuel Valls estime que c’est « aux associations en lien avec l’Etat, les élus, de trouver des solutions ». 

A chaque nouveau démantèlement, les réactions sont vives et nombreuses.

Martine David, maire socialiste, de St Priest, dernière ville en date où les roms ont été priés de s’en aller, explique, « On tourne en rond, on n’arrive pas à avoir de solution d’hébergement pérenne. La ville de Saint-Priest est très étendue -3.000 hectares- et je sais qu’il y aura à nouveau des risques d’autres occupations » , précisant également « C’est catastrophique au plan humain, on est complètement démunis face à ce genre de situation. »

Un militant associatif révolté sur place a donné son avis, « Ce qui se passe en ce moment c’est pire que sous la droite et Sarkozy, ils ne respectent pas les promesses du candidat Hollande alors qu’ils viennent de faire une réunion interministérielle ». 

Médecins du monde, association qui assurent le suivi médical et sanitaire sur les camps, a elle aussi fait part de sa « déception ».

Paradoxalement, le gouvernement veut assouplir les conditions d’accès au travail pour les roms.

Travailler sans être loger ? Se loger sans travailler ? Des considérations auxquelles le gouvernement  avant d’agir, a dû oublier de penser.

La situation préoccupante de ces roumains rêvant de meilleur n’est pas prête de s’arranger.


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