Etudiants québécois : Ils se révoltent !

Cela fait 3 mois qu’au Québec rien ne va plus. Les étudiants en colère (et ils ont de quoi l’être) envahissent les rues. 

Le mouvement de contestation a débuté courant février. A l’origine de ce soulèvement intitulé le « printemps érable« , l’annonce d’une augmentation des frais de scolarité à hauteur de 75% sur 5 ans. Une hausse qui peut faire réagir. Les frais de scolarité annuels devraient passer de 1625 dollars à 3800.

Etudiants,enseignants,syndicalistes,et mouvements communautaires se mobilisent pour préserver un accès aux études déjà trop onéreux.

La vague contestataire a fait des ravages. Début mai, comme dans tout bon rassemblement qui dégénère , les pierres, les gaz lacrymogènes, la panique, et les arrestations étaient au programme. Affrontement entre étudiants et force de police ont déjà fait 7 blessés.

Face à l’ampleur du mouvement protestataire, le gouvernement québécois a proposé hier une nouvelle loi visant à restreindre le droit de grève et de manifester afin de mettre fin à cette grève estudiantine.

Une loi « spéciale » pour faire taire,une loi pour remettre de l’ordre.

D’après le premier ministre Jean Charest,  « Il est temps que le calme revienne, la situation actuelle a duré trop longtemps ». Alors pour agir,rien de tel qu’une loi qui pourrait coûter cher à ceux qui refuseraient de la respecter. En effet, cette nouvelle disposition instaurerait toute une série d’amendes aussi bien pour les organisateurs de grève que pour les manifestants.

Pour exemple, un initiateur serait amendable à hauteur de 1000 à 125 000 dollars. Un participant seul, encourrait  une amende comprise entre 1000 et 5000 dollars. Cette nouvelle loi indique aussi que toute nouvelle manifestation devrait être signalée aux autorités avec tout les détails organisationnels qui la concerne au moins 8 heures avant le début de l’événement.

Une loi qui fait bondir le monde étudiant. Le Président de la FECQ (Fédération étudiante collégiale au Québec) Léo Bureau-Blouin a réagit de la sorte, « Cette loi est, et de loin, pire que l’augmentation des droits de scolarité pour les étudiants ». Même le porte parole des étudiants non grévistes a dénoncé l’ampleur de la mesure.

Malgré les moyens de répressions envisagés, les leaders des associations étudiantes restent mobilisés et invitent les étudiants à poursuivre les manifestations.

Prochain grand rassemblement prévu le 22 mai à Montréal.


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