Islamisme : de nouveaux réseaux démantelés en France

Nouveau coup d’éclat du service des renseignements français : après la mort de Mohamed Merah, l’ex ennemi public numéro 1, le raid s’est lancé dans une véritable « chasse aux sorcières » aux islamistes ce vendredi. Résultat : plusieurs arrestations dans différentes villes de France, dont Toulouse et Nantes. On a même indiqué des interpellations dans la région parisienne et autour de Lyon,de quoi susciter une peur générale dans les esprits encore hantés par la tuerie de Toulouse.

Bien que les hommes de l’unité d’élite du Raid et du Groupe d’intervention de la police nationale (GIPN) affirment que ces arrestations sont séparées de l’affaire de Toulouse, on ne peut s’empêcher de faire le lien entre les deux. C’est ce qui explique l’engouement médiatique autour du phénomène : plusieurs chaînes de télévision ont diffusé les images de ces interventions qui ont lieu trois semaines avant les élections présidentielles. Le Président Nicolas Sarkozy s’est même empressé de déclarer que dix-neuf arrestations ont été faites ; comme si ce « score » témoignait de la maîtrise de son gouvernement en matière de sécurité;  une réponse d’efficacité politique à ceux ayant critiqué son gouvernement de ne pas avoir prévu la tragédie de Toulouse.

Pour autant, il ne faut pas voir ces opérations comme des arrestations de groupes terroristes sur le point de commettre des attentats , mais comme une « association de malfaiteurs en relations avec une entreprise terroriste ». On peut donc se poser des questions :  s’agit-t-il vraiment d’une opération avec un projet de fond ou seulement une récupération politique qui tombe à pic à l’approche de la présidentielle ? L’enjeu de l’affaire se déplace alors : est-ce Mohammed Merah ou le gouvernement en place qui a survécu au Raid ?

 


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